Alors que les prix dans les supermarchés continuent de grimper, 69% des Français ont dû renoncer à certains produits pour réduire les dépenses, selon une étude réalisée par l’Observatoire Cetelem avec Harris Interactive et Toluna.
Avec l'inflation galopante, les prix des produits alimentaires ont bondi en février de 14,5% sur un an. Cette situation a poussé les Français à adapter leur consommation, selon une étude zoom de l’Observatoire Cetelem avec Harris Interactive et Toluna sur la thématique «l’Alimentation à l’heure des arbitrages», réalisée en ligne du 8 au 10 février 2023.
Avec une hausse continue des prix, «7 Français sur 10 (69%) affirment avoir déjà renoncé à faire certaines de leurs courses alimentaires pour des raisons de budget au cours des 12 derniers mois, dont 30% indiquent que cela a pu concerner des produits qu’ils considèrent comme essentiels», peut-on lire dans le rapport rendu public ce vendredi 10 mars.
«Un renoncement nettement plus souvent rapporté par les personnes les plus modestes, parmi lesquelles les jeunes, qui se déclarent particulièrement touchés –(83% indiquent avoir renoncé à certaines dépenses alimentaires, dont 42% concernant des produits essentiels)», a indiqué cette enquête.
Poissons, viandes et plats préparés
Dans le détail, 57% des personnes interrogées ont dit avoir renoncé à acheter les plats préparés, les sauces et les vinaigrettes. De plus, 55% des sondés n’achètent plus de poissons frais quand 50% des Français ont dit délaisser la viande.
Produits essentiels
Plus d’un tiers des personnes interrogées (33%) n’achètent plus de fruits et légumes frais et 36% des produits surgelés. Les produits laitiers (lait, œufs, yaourts etc…) ont également été mis de côté par 23% des Français.
Le sondage fait état également que 20% des personnes interrogées ont dû renoncer à acheter la farine et le pain et 18% les pâtes et le riz.
Biscuits et boissons sans alcool
Également impactés par la hausse des prix, certains produits apéritifs ont également été bannis de la liste par un grand nombre de Français. Ainsi, 51% des sondés déclarent ne plus acheter de chips et ou de biscuits apéro. Par ailleurs, ils sont 54% à ne plus acheter de boissons alcoolisées.
Du côté «sucrerie», 46% des Français ont indiqué abandonner les biscuits, gâteaux, chocolats et collations et 42% ont renoncé à acheter les sodas, jus et eaux en bouteille.
«En cette période d’inflation, une attention particulière est également apportée à l’idée de ne pas gaspiller (86%). En ce qui concerne leur choix de marques, les consommateurs se sont davantage tournés vers les marques moins chères renforçant leur usage de ces marques au détriment des marques "traditionnelles" et "haut-de-gamme"», a conclu le rapport.