Les Français sont massivement restés dans l’Hexagone cet été. Alors que la situation sanitaire et la fermeture des frontières a eu un impact direct sur le choix de leurs congés estivaux, les Français vont-ils modifier leurs comportements, et comment voient-ils leurs vacances en 2021 ?
L’étude « Quelles ont été les nouvelles tendances des vacances 2020 et vont-elles durer ? », réalisée par VVF ingénierie, filiale du groupe VVF, auprès de plus de 4 200 sondés entre le 7 et le 10 septembre dernier, s'est penchée sur la question.
Près de 3/4 des Français qui avaient prévu de partir cet été ont pu le faire, et dressent un bilan positif de leurs congés. Ils sont ainsi 96 % à déclarer avoir passé de bonnes vacances, et ce malgré un contexte sanitaire et économique pesants. Un contexte qui n’entame pas leur envie d’évasion en 2021, mais ne semble pas modifier profondément leur conception des vacances.
La France et l’Europe plébiscitées en 2021
Les Français aspirent-ils à un retour à la normale et à leurs habitudes ? Si la France reste traditionnellement la destination numéro 1 des Hexagonaux l’été, le sera-t-elle tout autant la saison prochaine ? Alors que 90 % des vacanciers ont passé leurs séjours en France, soit 14 % de plus qu’en 2019, ils sont 79 % (contre 76 % en 2019) à songer à réitérer l’expérience en restant sur le territoire l’année prochaine. Un chiffre en hausse de 3 %, par rapport à 2019 qui s’accompagne à nouveau d’envie d’ailleurs, puisqu'ils sont 21 % à déclarer vouloir partir à l’étranger l’an prochain, notamment en Europe (15 % des voyageurs qui se projettent à l’étranger en 2021 envisagent un séjour en Europe, et 6 % hors des frontières européennes). Des chiffres relativement stables par rapport à 2019 puisqu’ils étaient 17 % à vouloir partir au sein de l’escape Schengen et 7 % à l’international.
La mer toujours au top, la montagne gagne du terrain
Destination préférée des Français l’été, la mer reste une valeur sûre. Bien qu’elle ait moins séduit cet été, affichant un recul de 8 % par rapport à l’année dernier - 40 % en 2020 contre 48 % en 2019 - au profit notamment de la montagne et de la campagne, les stations balnéaires se positionnent en tête des intentions de départ des Français en 2021. Elles sont ainsi plébiscitées par 51 % des vacanciers.
De son côté, la montagne, qui gagne du terrain chaque année, semble avoir fidélisé les touristes. Alors qu’elle a attiré 31 % de vacanciers cet été, soit 9 % de plus qu’en 2019, 28 % se disent prêts à y retourner. La campagne en revanche ne transforme pas l’essai. Seulement 18 % déclarent vouloir renouveler l’expérience contre 28 % en 2020. Avec seulement 3 % d’intentions de départ en 2021 versus 7 % en 2019, les villes et les escapades urbaines ne figurent pas non plus parmi les priorités des Français en 2021.
Les Français prêts à repartir, la nature et le dépaysement une priorité
Malgré les craintes sanitaires qui planent en cette rentrée, les Français restent optimistes et continuent de planifier leurs projets de vacances. Ils sont 28 % à projeter de partir en week-end en septembre et octobre. Du côté des vacances scolaires, 27 % envisagent des congés à la Toussaint, 28 % à Noël et 26 % en février.
Sur toutes les lèvres à l’issue du confinement, le besoin de nature ne semble pas s’être étiolé. En tête de leurs aspirations dans les six prochains mois, les Français plébiscitent le dépaysement (39 %) et la nature (36 % ) dans le choix de leurs prochaines destinations. Un choix également motivé par des questions budgétaires pour 26 %. Le farniente attire de son côté 27 % des sondés et les lieux culturelles, mis en lumière cet été, 22 %. Largement plébiscitée en juillet et en août, l’envie de s’éloigner de la foule ne fait plus partie des priorités et ne concerne que 18 % des sondés au même titre que la pratique d’activités sportives (15 %).
Si les envies d’évasion à court et moyen termes sont bien là, les Français restent toutefois prudents. Seulement 20 % des sondés ayant prévu des vacances dans les six mois vont réserver dès maintenant. Près de 40 % passeront à l’acte un mois avant leur départ et 10 % attendront la semaine précédant leur départ.