Crèmes hydratantes, fonds de teint, mousses à raser… Au total, 86 produits issus de la grande distribution ou de marques de luxe sont passés au crible dans le numéro de 60 millions de consommateurs publié ce jeudi. Le magazine a analysé et classé ces produits en fonction de leur risque pour la santé et pour l’environnement.
Pour ce faire, le magazine, édité par l’Institut national de la consommation, s’est basé sur une nouvelle méthode de calcul et d’analyse : le Cosméto’Score. Ce nouvel indicateur prend en compte la composition des produits. Chaque ingrédient est étudié, ainsi que sa quantité dans le produit, et l’utilisation qui en est faite. Le Cosméto’Score diffère donc de certaines applications de tests bien connues, comme Yuka ou INCI Beauty, qui ne prennent en compte que la présence de telle ou telle substance dans chaque produit.
À l’instar du Nutri’Score pour les produits alimentaires, le Cosméto’Score établit alors un classement allant de A (sans réserve d’utilisation) à E (utilisation fortement déconseillée, produit contenant trop de substances problématiques).
60 millions de consommateurs a alors mis cette nouvelle méthode à l’épreuve de 86 produits de la vie courante : crèmes pour le visage, fonds de teint, vernis à ongles, gels douche, dentifrices et mousses à raser. L’étude révèle notamment que les cosmétiques les plus chers ne sont pas forcément les meilleurs pour la santé et l’environnement : alors que la crème Sephora (9€) obtient le score de A, la crème de chez Dior (64€) arrive en dernière position du classement avec un score de E.
Le magazine a aussi établi une liste d’ingrédients dangereux pour l’organisme à repérer sur les étiquetages des produits cosmétiques pour les éviter, notamment l’acide salicylique, le dioxyde de titane, les silicones ou encore le sodium lauryl sulfate.
«A 60 millions, nous soutenons toutes les initiatives indépendantes visant à aider les consommateurs dans leurs choix», affirme le magazine. Il précise qu’une application gratuite pour téléphone, «Mon assistant Conso» est en cours de développement par l’Institut national de la Consommation.