La firme française Chanel fait-elle preuve d’appropriation culturelle envers les Aborigène d'Australie ? C’est le reproche formulé par de nombreux internautes à la marque de luxe après qu’elle a mis en vente un boomerang à 2.000 dollars.
L’objet en question, qui appartient à la catégorie «autres accessoires» de la collection printemps-été présentée par Chanel, a été acheté par un artiste américain dénommé Jeffree Star. Ce dernier s’est empressé de dévoiler son accessoire sur son compte Instagram. «Je passe de bons moments avec mon nouveau boomerang Chanel», a-t-il écrit en guise de texte accompagnant sa photo.
Having so much fun with my new @Chanel boomerang pic.twitter.com/8w6jGPIuYU
— Jeffree Star (@JeffreeStar) 15 mai 2017
Comme le révèle The Guardian, la commercialisation de ce boomerang a suscité un vif tollé auprès de ceux qui s’élèvent contre l’appropriation culturelle, concept selon lequel «l’adoption ou l’utilisation d’une culture par les membres d’une culture dominante serait irrespectueuse et constituerait une forme d’oppression».
a chanel boomerang??? how disrespectful. i'm disgusted
— sam d-10 (@soIarkth) 16 mai 2017
jefree star is a mess buying that chanel boomerang like the naive snobby shitty rich person he is
— Caitlin (@caitlinsltr) 16 mai 2017
We're absolutely thrilled to have received the first @CHANEL #cuneiform tablet, hot on the heels of the #boomerang https://t.co/rU74DrtDTJ pic.twitter.com/K1Lfyne9zp
— Yalla_EN (@Yalla_EN) 16 mai 2017
i'm offended that someone spent $2,000 on a boomerang
⚡️ “Chanel's $2,000 boomerang is not being well received”https://t.co/LuzHHVTNmk— tiffany (@tiffanydion) 16 mai 2017
Interrogé par le journal britannique, Nathan Sentance, en charge d'une exposition sur la culture aborigène au musée australien de Sydney, n’en démord pas : cet exemple incarne à lui seul «la façon dont les sociétés occidentales réduisent la culture aborigène australienne et ses connaissances à des objets clichés». Face à la polémique naissante, Chanel a réagi dans un communiqué dans lequel la marque indique «respecter toutes les cultures, et qu'elle regrettait que certains aient pu se sentir offensés».