Le comédien de théâtre et de télévision Marc Cassot, figure mythique du doublage sonore français, s'est éteint jeudi 21 janvier à Paris. Il avait 92 ans.
Paul Newman, Burt Lancaster, Clint Eastwood, Burt Reynolds, Christopher Lee ou encore Michael Landon (Charles Ingalls de «La Petite Maison dans la prairie») ... on ne compte plus les acteurs légendaires auxquels Marc Cassot a prêté sa voix exceptionnelle au fil des ans.
Son décès a été annoncé par le compte Twitter de la Paramount Channel suivant une information révélée par le biographe du comédien, Michel Alcaine, au site spécialisé «La Gazette du doublage».
Hommage à Marc Cassot, comédien et doubleur d’acteurs légendaires, qui vient de nous quitter à l’âge de 92 ans. #RIP pic.twitter.com/GK0sEKWXQS
— Paramount Channel (@Paramount_TVFR) 22 Janvier 2016
Traversant les générations, Marc Cassot a prêté son inimitable timbre de voix à des dizaines d'acteurs internationaux ou personnages fictifs. Ces dernières années, il avait ainsi doublé Dumbledore dans la série des Harry Potter ou encore Bilbon Sacquet dans «Le Seigneur des anneaux».
Mais Marc Cassot était également un acteur accompli. Il a joué dans plus d'une trentaine de films au cinéma et dans plus d'une vingtaine de séries ou téléfilms. Au théâtre, il s'est distingué dans plus d'une quinzaine de pièces sous la direction notamment de Pierre Mondy. En 2007, il a incarné le pape Jean-Paul II dans le spectacle «N'ayez pas peur» mis en scène par Robert Hossein.
Marc Cassot avait commencé sa carrière en 1945. Interviewé en 2013 par le site Histoires de Ouf, consacré au parc du Puy-du-Fou, pour lequel il assurait la narration des spectacles, il expliquait comment sa voix avait été remarquée :
«Je faisais déjà du théâtre. C'était à l'époque où je jouais la pièce Le Héros et le Soldat de Bernard Shaw au Studio des Champs-Elysées. Le directeur de la MGM (le studio parisien Metro-Goldwyn-Mayer ndlr) a assisté à l'une de mes représentations. À la fin de la pièce, il est venu me voir et m'a dit : «Vous avez une voix qui m'intéresse. Cela ne vous plairait pas de doubler des acteurs américains ?» Comme je m'investissais beaucoup dans mon travail, j'ai tout de suite accepté. J'ai donc été faire l'essai, détendu, sans même penser que j'allais être pris. Et ils m'ont rappelé le lendemain : «Vous doublez le rôle principal du film !» («Le facteur sonne toujours deux fois» - 1946). Ça a commencé comme ça.»