Avec son physique qui résiste au temps, il campe un proviseur psychorigide dans la comédie hilarante d’Antoine Blossier, A toute épreuve.
Troquant sa casquette de chanteur contre celle d’acteur, Marc Lavoine se retrouve confronté à des lycéens prêts à voler les sujets du bac pour réussir l’examen avec mention. Un rôle pour lequel l’acteur a fait preuve d’autorité face à une jeune génération d’acteurs.
En quoi ce projet cinématographique vous a-t-il séduit ?
C’est le metteur en scène avant tout qui m’a plu. C’est à travers lui que j’ai découvert le film, le scénario. J’aimais le choix des acteurs, y compris les seconds rôles. Il y avait une maîtrise parfaite de l’écriture et du rythme.
Quel regard portez-vous sur ces jeunes qui jouent à vos côtés ?
Le sérieux avec lequel ils ont abordé ce projet m’a charmé. Ils sont étonnants, lucides et ont une vision de ce monde très rassurante. Nous étions tous compatibles. Quand nous jouons dans la même cour, les différences d’âge ou d’origine n’apportent qu’une couche supplémentaire de fraîcheur et d’enthousiasme.
Quel genre d’élève étiez-vous ?
Assez studieux. Les cours de littérature et d’histoire me passionnaient. Je me sentais dans mon élément. Le reste, c’était du chinois. J’ai quitté l’école à 16 ans, et n’ai donc jamais passé mon bac. Mais je ne garde que de bons souvenirs de cette époque. Peut-être est-ce le résultat du tamis du temps…
Aucun regret de ne pas avoir décroché ce diplôme ?
Non, pas vraiment. J’ai poursuivi mon apprentissage mais d’une autre manière, au sein d’une troupe de théâtre pendant trois années. A partir du moment ou j’ai commencé à envisager le puzzle de ma vie, j’ai su que je voulais jouer et échanger avec des personnes qui en savaient plus que moi. Selon moi, le fonctionnement de l’école n’est pas une aventure collective. C’était le contraire de ce que j’envisageais dans la vie.
Qu’auriez-vous fait si vous n’étiez pas devenu acteur et chanteur ?
J’aurais peut-être essayé d’être avocat ou juge d’instruction. Mes parents étaient politiquement très à gauche. J’aime les grandes affaires comme celle de Dreyfus. L’envie de faire la lumière sur certains dossiers, de rétablir la vérité sur des faits injustes, on est souvent attirés par cela.
A toute épreuve, d’Antoine Blossier, avec Marc Lavoine, Valérie Karsenti et Thomas Soliveres. En salles le mercredi 9 juillet.