Philippe Geluck et son acolyte poilu forment un duo de choc depuis plus de trente ans. A travers ce personnage impertinent, le dessinateur belge pose un regard décalé et acéré sur le monde. Pour la sortie du nouvel album, nous lui avons confié les clés de la rédaction.
«Les sujets sinistres sont toujours inspirants.» A 10h tapantes aujourd'hui, dès l’ouverture de la conférence de rédaction de Direct Matin, Philippe Geluck a donné le ton. Nommé rédacteur en chef à l’occasion de la sortie du vingtième album du Chat, sa série phénomène, le dessinateur belge n’a pas failli à sa réputation. Drôle et rigoureux, il a pris sa fonction à cœur, ravi de pouvoir influer sur nos choix et sélectionner quels sujets il allait illustrer. Dans ce domaine, il est loin d’être un néophyte. A la télévision, dans les journaux, le commentaire d’actualité est devenu au fil des années l’une de ses grandes spécialités, qu’il réalise même parfois en direct. Avec toujours la même contrainte, identique à celle des journalistes : respecter à tout prix les délais. Le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis ? La rencontre Hollande-Merkel sur les migrants ? Rien ne le rebute.
Le dessin, une course de fond
Après avoir arrêté son choix, le sprint pouvait donc commencer. Chercher une idée, faire une ébauche… Un vrai marathon pendant que les journalistes se lançaient dans la rédaction des articles. Croquis au crayon, ligne au feutre noir, puis colorisation du dessin avant de tout numériser… la fameuse silhouette du Chat ne se fait pas à la légère. Quelques heures plus tard, le dessinateur nous a quittés pour d’autres aventures. Le temps de nous glisser, satisfait du travail accompli : «Demain c’est sûr, j’achète mon journal gratuit.»
En vidéo : Philippe Geluck en plein travail pour Direct Matin