Il n’y pas que les Cavaliers et les Warriors dans la vie. En ce début de saison, une poignée d’équipes font parler d’elles avec leur jeu séduisant. Mais pas toujours gagnant.
Mais qu’importe au final. Tomber sur une rencontre – que ce soit sur NBA League Pass ou beIN Sports – impliquant une, ou deux, de ces cinq franchises est la garantie (ou presque) de passer un bon moment devant son écran. Avec en prime l’opportunité voir certains des jeunes talents les plus prometteurs de la NBA s’exprimer librement sur le terrain.
Los Angeles Lakers
L’ombre de Kobe Bryant ne plane plus au-dessus de la tête de la jeune garde des Lakers. Et Byron Scott n’est plus sur le banc à se lamenter de leur inexpérience. Quel bonheur pour les fans de la franchise californienne de découvrir cette équipe pleine de vie qui, quand elle parvient à trouver son rythme, est franchement séduisante. Comme en atteste leur 9e place de la ligue en efficacité offensive depuis le début de la saison (juste devant les Spurs).
Bill Walton, ancien assistant-coach de Steve Kerr aux Warriors, sait comment exploiter au mieux cet effectif. Timofey Mozgov, recrue largement critiquée à l’intersaison, s’est rapidement acclimaté dans la raquette des Lakers où il parvient à imposer sa force brute. Les jeunes talents que sont Julius Randle, D’Angelo Russell, et Jordan Clarkson montrent de belles choses sur le terrain. Tout comme le rookie Brandon Ingram. Mieux encore, Nick Young, que l’on pensait perdu à jamais après une saison ratée l’an dernier, montre qu’il peut être un joueur efficace s’il est motivé, et utilisé à bon escient.
Les Lakers sont actuellement 7e de la conférence Ouest, donc virtuellement qualifiée pour les playoffs (insistons sur le «virtuellement»), avec un bilan de 7 victoires et 5 défaites. Et ça, peu de monde l’aurait imaginé il y a un mois.
Positif : 11e en efficacité offensive
Négatif : 23e en passes décisives. 26e en ratio passes décisives/perte de balle
Phoenix Suns
Voilà l’exemple type d’une équipe qui ne gagne pas, mais qui n’en est pas moins agréable à regarder jouer. Une des principales raisons tient notamment dans le fait que les Suns impose un rythme incroyablement soutenu à chaque match (ils sont à la 1ere place en «pace», à savoir le nombre de possessions toutes les 48 minutes). Depuis le début de la saison, cette équipe a déjà joué 3 matchs en prolongations sur 11 rencontres disputées. Ils ont également donné quelques suées à Golden State lors de leurs deux oppositions.
Mais Phoenix est principalement séduisante grâce à sa jeunesse. Devin Booker, jeune prodige de 20 ans, est aussi à l’aise dos au panier que derrière la ligne des trois points. Il est également capable d’exploser à la marque à n’importe quel moment (et d’être transparent les deux matchs suivants). Eric Blesoe, énergique meneur trop souvent blessé ces dernières saisons, est un monstre physique comparable à Russell Westbrook (ou presque). T.J. Warren est la bonne surprise à l’aile avec notamment sa faculté excetpionnelle à jouer en pénétration et à provoquer des fautes.
Avec un bilan actuel de 3 victoires pour 8 défaites, les Phoenix Suns ne semblent pas destinés à jouer les premiers rôles à l’Ouest. Mais en terme d’attractivité sur le terrain, et de jeunes talents hyper talentueux, ils n’ont rien à envier aux autres équipes.
Positif : 1er en «pace», soit le nombre de possessions toutes les 48 minutes.
Négatif : 23e en efficacité défensive, 29e en passe décisives
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Philadelphia Sixers
Bienvenu dans le monde de Joel Embiid. Comment est-il possible de s’enthousiasmer pour une équipe qui n’a gagné qu’un seul match depuis le début de l’année et qui semble bien partie pour vivre une énième année scotchée au fond du classement de la NBA ? La réponse est simple : Joel Embiid est le prochain joyau de la ligue. La preuve.
Non mais vous avez vu ce «Dream Shake» ? Quand on voit ça, on se dit qu’il n’est pas indispensable d’être au bord de la folie pour prendre du plaisir devant un match des Sixers. Même s’ils accusent 20 points de retard à l’entame du 2e quart temps. L’effectif de Philadelphie est rempli de joueurs inexpérimentés, mais qui se donnent à 200% à chaque rencontre. Dario Saric, Sergio Rodriguez, ou encore Jalil Okafor sont un vrai plaisir à voir jouer. Même si les défaites s’enchaînent.
Positif : Joel Embiid !!!!
Négatif : 30e en efficacité offensive. 29e en efficacité défensive.
Denver Nuggets
Les Denver Nuggets se cherchent. Mais disposent d’un effectif offrant de nombreuses possibilités, ce qui est à la fois une bonne, et une mauvaise chose. Surtout pour le coach, Mike Malone, qui semble avoir bien du mal à trouver le bon équilibre à l’intérieur avec Yusuf Nurkic, Nikola Jokic – qui n'a manifestement pas apprécié de passer au poste d'ailier-fort – et Kenneth Faried, vexé d’avoir été relégué sur le banc en début de saison et qui vient de retrouver le 5 majeur à la place de Jokic. L’espoir reste toutefois de mise, et à certain moment, les Nuggets sont capables d’éclairs de génie sur le terrain qui laisse présager un avenir prometteur.
Emmanuel Mudiay continue d’apprendre le poste de meneur de jeu (un des plus difficiles de la ligue) comme en atteste son ratio de perte de balles absolument hideux (4,6 ballons perdus/match pour seulement 3,6 passes décisives/match… c’est moche !), Danilo Gallinari, quand il n’est pas blessé, est une force offensive. A suivre également dans cette équipe les arrières Gary Harris et Jamal Murray, deux attaquants dynamiques capables de planter des shoots de n’importe où.
Denver est une jeune équipe qui tâtonne pour trouver son identité. Mais c’est une des quêtes les plus passionnantes à suivre tout au long d'une saison NBA.
Positif : 1er au rebond (54,5% des rebonds)
Négatif : 30e en ratio passes décisives/perte de balle. 27e en perte de balle.
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Milwaukee Bucks
Voilà une équipe qui pourrait bien faire du bruit en playoffs. Même s’il est vrai qu’il est beaucoup trop tôt pour faire ce type de prédiction, il faut reconnaître que les Bucks ont beaucoup gagné en attractivité cette saison. Cela est principalement dû au jeu hyper-sexy pratiqué par Giannis Antetokounmpo et Jabari Parker. Le premier est actuellement l’auteur d’une prouesse jamais réalisé dans l’histoire de la NBA puisqu’il affiche, pour le moment, une ligne statistique avec plus de 20 points de moyenne, plus de 8 rebonds, plus de 5 passes, ainsi que plus de 2 interceptions et contres par match. PERSONNE n’a jamais fait ça sur une saison. Et si un joueur est capable de le faire, c’est lui.
Jabari Parker, après une première saison ruinée par une blessure au genou, et une deuxième en demi-teinte (mais néanmoins encourageante), est en train de se révéler à lui-même et aux yeux de tous. Autrefois un peu trop passif sur le terrain, il démontre ces derniers temps une agressivité offensive qui fait plaisir à voir. Son match époustouflant face aux Pelicans le 10 novembre dernier (33 points, 9 rebonds, mais la défaite pour son équipe) a laissé entrevoir la force de frappe de ce joueur plus rapide et athlétique qu’il n’y paraît.
Le reste de l’effectif des Bucks est composé de joueurs aux profils très variés – de la tête brulée (Dellavedova) au scoreur un peu fou (Mike Beasley) en passant par les «role players» (John Henson, Rashad Vaughn) – qui permettent à Jason Kidd, le coach, d’ajuster le jeu en fonction de l’opposition. Un luxe en NBA que Milwaukee exploite à son avantage. Pour le moment.
Positif : 10e en efficacité défensive. 5e en % de passes. 8e au % de rebonds.
Négatif : 20e en % derrière la ligne à 3 points