En créant une «super team» suite au recrutement de Kevin Durant, les Golden State Warriors sont devenus presque instantanément l’équipe la plus détestée de la NBA. Et le règne de ce nouvel Empire Galactique ne fait que commencer.
Si le Heat 2010 était la version NBA de l’Etoile Noire – la première station de combat construit par l’Empire Galactique dans l’épisode IV de Star Wars «Un nouvel espoir» – les Warriors 2016 sont devenus le 4 juillet dernier l’Etoile de la Mort – qui fait son apparition dans l’épisode VI «Le Retour du Jedi» – une arme apocalyptique qui menace de réduire en cendres la concurrence dans les saisons à venir.
Comme dans la saga cinématographique initiée par George Lucas en 1977, l’Alliance rebelle – représentée par les 29 équipes de la ligue désormais contraintes de trouver le moyen de lutter contre le côté obscur de la Force qu’est devenu Golden State – se prépare à répliquer. Lors de la quadrilogie floridienne (ils ont joué ensemble de 2010 à 2014), deux équipes de «la Rébellion» ont réussi à vaincre le premier Empire, les Dallas Mavericks en 2011 et les San Antonio Spurs en 2014.
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Qui sera capable de venir contrarier les rêves de bagues de champions de Kevin Durant et des apprentis Sith que sont Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green ? Quel coach sera en mesure de déjouer les stratégies de l’Empereur Steve Kerr/Palpatine ?
Qui sera Luke Skywalker ?
LeBron James est tout désigné pour endosser le rôle de Luke Skywalker, seul joueur capable, à l’heure qu’il est, de s’opposer de manière crédible à l’emprise tentaculaire de l’Empire sur le reste de la ligue. Quiconque a été témoin de ses performances irréelles lors des deux dernières éditions des NBA Finals (stade de la compétition qu’il a atteint chaque année depuis 2011, soit dit en passant), et qui réalise qu’il a déjà joué pas moins de 46 861 minutes dans sa carrière NBA (soit 5 532 minutes de plus que Larry Bird) et ce sans souffrir d’une blessure majeure (malgré les chutes et les multiples coups qu’il encaisse chaque match), sait que la force est avec lui.
Et qu'il peut compter sur les bons conseils de Tyronn «Yoda» Lue pour l’épauler dans sa quête de victoire.
D.R
Qui sera Han Solo ? Et Chewbacca ?
Qui d’autre que Russell Westbrook dans le rôle d’Han Solo ? Avec que Steven Adams dans celui de son fidèle compagnon, Chewbacca ? Malgré le départ de Kevin Durant, le Thunder d’OKC veut croire en ses chances de se qualifier pour les playoffs. Tout le monde s’attend à voir Westbrook hausser son niveau de jeu au point que certains l’imaginent déjà capable de compiler un triple-double en moyenne à la fin de la saison. Un exploit qu’aucun joueur NBA n’a réalisé depuis Oscar Robertson en 1961-62 (30,8 points, 12,5 rebonds et 11,4 passes décisives).
Si la saison risque de ne pas être de tout repos pour le Thunder (la défense risque d’être un problème majeur), il n’est pas inimaginable de voir les hommes de Billy Donovan réussir à accrocher une place en playoffs. Et si on laisse notre imagination prendre le dessus, on se prend à rêver d’un premier tour entre les Warriors et le Thunder. Et là, on dit : «OH YEAH !!!»
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Qui sera la Princesse Leia ?
Et pourquoi pas James Harden ? L’ancien 6e homme du Thunder, et actuel joueur star des Houston Rockets, a été éliminé deux fois en playoffs par les Warriors en autant de saisons. Une fois en finale de conférence Ouest (2015), l’autre au premier tour (2016). Après trois années passées aux côtés de Kevin Durant sous le maillot du Thunder, Harden connaît ses points faibles. Il est également important de souligner que c’est justement face aux Rockets, en playoffs, que Stephen Curry s’est blessé au genou la saison passée. Un événement qui, selon ce dernier, l'a empêché d'être à 100% pendant les NBA Finals.
Dwight Howard parti, et désormais coaché par Mike D’Antoni qui a décidé d’en faire son meneur de jeu dans son système de jeu porté sur l’attaque rapide, James Harden se retrouve à la tête d’une escouade de snipers prêts à balancer des tirs longue distance à la moindre ouverture. Et Dieu sait qu’il y en aura vu la qualité du jeu en pénétration, et de passe, du joueur le plus hipster de la ligue. James Harden a définitivement un rôle à jouer au sein de la rébellion. Reste à savoir lequel exactement.
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Qui sera Mace Windu? Et Obi Wan Kenobi ?
Elu défenseur de l’année ces deux dernières saisons, Kawhi Leonard, star montante de la NBA, est notre Mace Windu, un chef Jedi «hyper-badass» interprété par Samuel L. Jackson. Le départ à la retraite de Tim Duncan le propulse sur le devant de la scène à San Antonio où il va devoir prendre plus de responsabilités en attaque, et surtout dans le leadership. Une tâche qui pourrait être trop imposante pour ce joueur aussi talentueux que discret (c’est dire s’il est fort).
Gregg Popovich est indiscutable dans le rôle d’Obi Wan Kenobi. Mais plutôt le personnage incarné par Alec Guinness dans la première trilogie, que sa version plus jeune jouée par Ewan McGregor. Il est le sage vénérable capable de mettre à jour les faiblesses de l’adversaire. L’an dernier, c’est lui qui, le premier, a demandé à ses joueurs de permuter en défense face aux Warriors. Une stratégie qui sera utilisée par le Thunder en finale de conférence Ouest, et par les Cavaliers en finale NBA, avec le succès qu’on connaît. C’est qui le patron ?
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Qui sera Rey ? Et Finn ?
Les Minnesota Timberwolves sont l’équipe tendance du moment. A l’instar des personnages de Rey et Finn dans la nouvelle trilogie Star Wars, les jeunes talents qui composent l’effectif – principalement Karl-Anthony Towns, Zach Lavine et Andrew Wiggins – sont en passe de devenir la nouvelle sensation de la NBA. Si leur coach, Tom Thibodeau, parvient à faire progresser la défense (ils étaient 27e de la ligue la saison passée), Minnesota pourrait créer la surprise à l’Ouest en accédant au playoffs pour la première fois depuis 2004.
Et pourquoi pas, à l’avenir, devenir une menace pour le règne annoncé de l’Empire californien. La preuve (aussi maigre soit-elle) ? Le 5 avril dernier, les Wolves avaient réussi l’exploit de s’imposer sur le parquet des Warriors, 124-117, derrière une grosse performance de Wiggins (32 points) et de Shabazz Muhammad (35 points en sortie de banc). Malgré leur inexpérience évidente, les Timberwolves possèdent le personnel nécessaire pour contrarier Golden State. Ils sont l’avenir de la Rébellion.
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Qui sera Anakin Skywalker ?
Si on peut confirmer que Kevin Durant n’est pas le père de LeBron James, il est celui qui est passé de l’Ordre Jedi au côté obscur de la Force (selon l’avis de nombreux fans). Il est le nouveau disciple Sith, comme Anakin Skywalker avant lui. Et il est prêt à semer la peur dans le cœur de ses adversaires au sein de sa nouvelle équipe. Une terreur tout à fait justifiée puisqu’il va partager le terrain avec le MVP de la ligue ces deux dernières saisons, qui est accessoirement le meilleur shooteur de l’histoire de la NBA, mais aussi avec autre sniper d’élite en la personne de Klay Thompson (qui est aussi un excellent défenseur) et d’un des joueurs les plus polyvalents de la ligue à la rage de vaincre contagieuse, Draymond «casse-noisette» Green.
Critiqué par un grand nombre de ses pairs, et par un large contingent de fans, pour avoir fait le choix de rejoindre les rangs de la franchise californien alors que celle-ci venait de réaliser une saison régulière historique (avant de s’écrouler de manière épique en finale NBA), Kevin Durant aura probablement à cœur de démontrer l’étendue de ses talents sur le terrain. Comme si on avait besoin d’une confirmation. Bref, KD est fâché. Et sa vengeance promet d’être terrible.
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… et l’Empereur Palpatine, alias Dark Sidious ?
Steve Kerr n’est pas un mauvais bougre. Ce serait même le contraire. Mais sur le terrain, c’est lui qui tire les ficelles de l’Empire. Il hérite donc du rôle peu séduisant de l’Empereur Palpatine, alias Dark Sidious. Maintenant que son «Etoile de la Mort» est opérationnelle, il est de sa responsabilité de réunir les individualités autour d’un objectif commun afin de libérer la totalité de la force destructrice contenu dans son effectif.
Déjà couronné en 2015, le coach des Warriors espère régner sur la galaxie NBA pour les années à venir. Mais il faudra se méfier de la Rébellion. Lors des matches de présaison, une faille de vulnérabilité située au cœur de l’Etoile de la Mort a été identifiée : le jeu intérieur. Zaza Pachulia n’est, au mieux, qu’une pâle copie d’Andrew Bogut (sa défense et son jeu de passe vont être regretter). David West est sur la fin de sa carrière. Javale McGee est plus connu pour voir son nom dans Shaqtin’ A Fool que pour ses exploits balle en main. Et ça, ça n’a pas échappé aux rebelles.
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Qui sera Jabba The Hut ?
DeMarcus Cousins a récemment affirmé qu’il se considérait comme le joueur le plus dominant de la ligue au poste de pivot, allant jusqu’à expliquer que sa non-sélection dans la «All-NBA 1st Team» la saison dernière (DeAndre Jordan y figurait au poste de pivot) était principalement due à des raisons politiques. Et s’il s’agissait plutôt du fait qu’il n’ait jamais réussi à guider son équipe en playoffs depuis son entrée dans la ligue en 2010 et que ses sautes d’humeur permanentes ont eu raison de la patience de nombre de ses coéquipiers et coaches ?
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Vivement que la nouvelle trilogie, quadrilogie, etc… – peu importe combien de temps cette équipe des Warriors existera – commence. Pour qu’on puisse découvrir qui sera en mesure de faire douter, et peut-être même tomber, l’Empire Galactique californien dans les saisons à venir. Une chose est sûre toutefois. La Rébellion connaîtra des défaites. Mais aussi des succès.