Ce n'est qu’un match de présaison. Mais l’anéantissement des Los Angeles Clippers par les Warriors dans la nuit de mardi à mercredi à l’Oracle Arena (120-75) vient de donner un aperçu de la force de frappe vertigineuse dont dispose Golden State.
Après une performance plutôt décevante le week-end dernier face aux Raptors dans un match qui s’est soldé par une défaite (93-97) et un problème évident – mais quelque part attendu – de cohésion sur le terrain, les Warriors ont montré un tout autre visage face à leur public en infligeant une gifle XXL aux Clippers. Rappelons toutefois que ces derniers jouaient leur premier match de présaison, et que Doc Rivers, leur coach, n’a accordé que quelques minutes de jeu à ses stars.
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Mais quand même. Dès les premières minutes de la rencontre, les Warriors, sans forcer leur jeu, ont noyé Los Angeles sous un déluge de paniers à trois points, de tirs à mi-distance, et de pénétrations découlant directement d’une circulation de balle absolument dévastatrice. La quatuor Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant et Draymond Green a donné le tournis à la défense des Clippers au point de terminer la première mi-temps avec quasiment 40 points (!!!!!) d’avance (71-33). Thompson et Durant ayant inscrit à eux deux 10 points de plus que l'intégralité de l’équipe des Clippers. Au début du dernier quart-temps, les hommes de Steve Kerr menaient 102-51. Tout ça avec seulement une vingtaine de minutes accordées aux stars.
Steve Kerr se montre prudent
Parmi les choses à retenir de cette rencontre – et qui étaient évidentes, en théorie du moins, dès le départ avec cet effectif – est qu’il va être très difficile d’empêcher les Warriors de marquer à volonté. Kevin Durant et Stephen Curry attirent 99% de l’attention de la défense, ce qui permet de créer des opportunités pour les autres joueurs, comme Klay Thompson qui a inscrit 30 points (10/14 aux tirs) avec une vue dégagée sur le panier adverse sur la majeure partie de ses tentatives. Au troisième quart-temps, Steve Kerr a expérimenté ce qui pourrait devenir le nouveau cauchemar de la ligue, le «pick&roll» entre Curry et Durant.
Comment défendre cette aberration au juste ? C’est presque impossible. Changez la couverture défensive, et Durant se retrouve à affronter un joueur avec une tête de moins que lui avec la possibilité de l’emmener tranquillement au poste. Ou tout simplement tirer par dessus. Si Curry hérite d’un grand gabarit, il peut le faire danser avec ses dribbles assassins avant de décocher une ogive à trois points. Tentez de maintenir la couverture défensive intacte, et l’un ou l’autre dispose d’une fenêtre suffisante pour planter un tir, ou faire une passe à un coéquipier démarqué (si l'aide défensive pointe le bout de son nez), le temps que leurs défenseurs contournent l’écran.
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Malgré cette démonstration, Steve Kerr a souhaité revoir les attentes (voir même les craintes) de tout le monde à la baisse. Le coach de Golden State a notamment rappelé que les automatismes – qui étaient un ingrédient essentiel de leur réussite l’an dernier – n’étaient pas encore présents. Et que l’absence de certains joueurs allaient demander une période d’adaptation bien plus importante. «C’est à nouveau une première année. Car il ne s’agit pas que de Kevin Durant, mais aussi de David West, Zaza Pachulia... et beaucoup de choses que nous faisions ces deux dernières années dépendaient d’Andrew Bogut qui servait de point d’ancrage dans de nombreux cas. Ce sera différent cette année, et nous allons devoir trouver notre équilibre au fur et à mesure. Ce ne sera pas simple. Ce sera bien plus compliqué que ce que les gens imaginent» a expliqué Steve Kerr.
Plus compliqué que ce que les gens imaginent ? Certainement. Mais les Warriors ont des problèmes de riches à l’heure qu’il est. Car ce match face aux Clippers vient de laisser entrevoir les possibilités infinies que peut offrir un effectif encore en période de rodage. On ose à peine imaginer ce que cela va donner quand les automatismes seront en place.
LA Clippers vs Golden State Warriors - Full... par BasketInfos