Mardi soir, à l'occasion de son showcase au Palace, l'équipe de "Le rouge et le noir" a dévoilé huit des vingt-deux titres qui marqueront cet opéra-rock adapté du chef d'œuvre éponyme de Stendhal.
Il y avait foule au Palace pour découvrir en avant-première quelques titres phares de "Le rouge et le noir" à l'affiche de cette salle mythique, pour 200 représentations à partir du 29 septembre prochain.
Un spectacle d'envergure qui "en deux actes propose de condenser les 650 pages du chef d'œuvre de Stendhal", note Albert Cohen, producteur du spectacle. Ce travail titanesque est signé Alexandre Bonstein, qui avoue avoir "opéré quelques coupes, fondu parfois deux personnages en un, tout en cherchant à rester fidèle au fond", souligne-t-il. Un livret qui rassemblera sur scène neuf comédiens-chanteurs et cinq musiciens parfaitement intégrés à la mise en scène.
Des textes soignés à la bande son qui déménage
C'est désormais certain, cet opéra-rock s'appuiera sur une bande son rythmée et énergique imaginée par le compositeur Sorel, à l'initiative du projet d'adaptation du roman de Stendhal en musical, et son comparse William Rousseau. Ce sont d'ailleurs ces compositions qui ont convaincu le producteur Albert Cohen de se lancer dans la création de "Le rouge et le noir", lui à qui l'on doit nombre de spectacles musicaux à succès dont "Le Roi Soleil", "Mozart, l'Opéra rock" et dernièrement "Mistinguett, Reine des années folles".
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Une partition pop et rock à laquelle s'ajoutent des textes soignés, truffés de jeux de mots, écrits à quatre mains par Vincent Baguian et son amie Zazie. L'auteure-interprète des tubes "Larsen", "Zen", "Je suis un homme" participe pour la première fois de sa carrière à l'écriture d'un musical.
"Ça me faisait rire de participer non pas à une comédie musicale mais à un opéra rock et donc de proposer des textes qui racontent une histoire, pour un public qui peut réagir comme un public de concert rock ou pop", note Zazie. Un exercice de co-écriture qui a enchanté la chanteuse. "Ecrire à quatre mains, c'est trouver la personne qui fait la somme de nous deux. C'est très intéressant. Je ne pourrais pas le faire avec n'importe qui. Pour moi, l'écriture est du domaine de l'intime, mais comme nous nous connaissons très bien, Vincent et moi, c'était très complémentaire", conclue-t-elle.
Une troupe qui fait son effet
Les titres sont portés par un casting efficace et charismatique. En tête Yoann Launay, ex-candidat de The Voice, très performant hier dans le rôle de maître de cérémonie qui incarnera, par ailleurs, le personnage de Geronimo. Avec sa voix puissante, il a marqué les esprits en interprétant "Que c'est bon d'être un bourgeois", un titre plein d'ironie. Il faut dire que chacun des neuf comédiens-chanteurs a eu son heure de gloire hier soir.
Côme, avec son look de rockeur ténébreux, a offert une prestation convaincante dans le rôle de Julien Sorel. Le jeune homme a, entre autres, repris "La gloire à mes genoux", premier single présenté au public en février dernier.
Il a également dévoilé, deux nouvelles chansons. La très rock "Dans le noir, je vois rouge", pour finir en beauté accompagné de toute la troupe avec un titre plus romantique "Maudits mots d'amour". Un titre qui a su souligner tout le potentiel de chacun de ces artistes aux voix et tessitures variées.
Ainsi Haylen (Madame de Rênal), également passée par les plateaux de The voice, et Cynthia Tolleron ont signé un duo séduisant sur "Ding Dong". A 21 ans, Julie Fournier qui incarnera le rôle de Mathilde a, quant à elle, livré en solo une performance très rock à saluer. Autre duo à souligner, Patrice Maktav et Elsa Pérusin laissent présager le meilleur pour incarner Monsieur et Madame Valenod, un couple de parvenus envieux et vulgaire.
A quatre mois de la première, toute l'équipe artistique a fait un bel effet et promet encore quelques surprises dont la sortie, le 26 août prochain, de l'abum du spectacle sur le label Polydor.