S’évader tout en prenant le métro. C’est ce que propose la RATP avec son Grand Prix Poésie, pour lequel les participants peuvent déposer leurs œuvres jusqu’au 17 avril.
Deux formats sont proposés aux apprentis poètes ou amateurs de la belle formule : quatre ou douze lignes, et trois catégories d’âge, moins de 12 ans, 12 à 18, et plus de 18 ans. La première, et dernière édition, en 2014, avait conquis 6 000 «métromanes» (les gens qui ont la manie de faire des vers) avec la perspective de voir leurs textes affichés dans les rames du métro durant l’été. Une idée séduisante qui a convaincu la comédienne Zabou Breitman de devenir marraine de cette édition.
Que représente la poésie pour vous ?
La poésie existe depuis toujours et ne cessera jamais d’exister. Elle peut être classique, drôle, surréaliste, moraliste… On ne doit pas s’arrêter aux poètes classiques et romantiques, même si on a tous, adolescent, été séduit un jour par Baudelaire. De mon côté, j’ai toujours écrit des poèmes, depuis que je sais tenir une plume. C’est le cœur du monde, ce qui permet la folie, la fantaisie. On a tous en tête un poème déjà lu ou entendu. C’est une façon d’être immortel.
Pourquoi avoir accepté d’être marraine et présidente du jury ?
C’est l’idée de faire entrer la poésie dans les transports en commun qui m’a séduite. Le format court proposé agit comme une bouffée de fraîcheur quand on rentre dans le métro, que j’utilise tous les jours. Je suis sûre que je vais découvrir des pépites, et que le choix, quel que soit l’âge des candidats, sera difficile.
Des conseils pour les candidats ?
Chacun écrit ce qu’il veut. Il ne faut pas de contrainte. Je conseille d’être personnel et intime. Il n’y a que l’intimité la plus profonde qui parle à l’universel. Tout le monde est légitime, la poésie est avant tout un espace de liberté.
Grand Prix Poésie RATP, dépôt des textes jusqu’au 17 avril. ratp.fr/grandprixpoesie