L’amoureux des mots, Stéphane De Groodt, est sur tous les fronts. Non content de jouer avec la langue française à la télé comme à la radio, il a remis hier soir, en tant que président du jury, les différentes récompenses – douze au total – du Grand prix poésie RATP, après un long travail de sélection de plus de 6 000 poèmes. Les gagnants verront leurs écrits affichés dans le métro et ses couloirs début juillet. Un exercice qui a réconcilié De Groodt avec ce format littéraire, et lui a donné envie de replonger dedans.
Avez-vous eu un coup de cœur parmi les poèmes sélectionnés ?
J’ai été très surpris de la qualité des poèmes, surtout ceux des catégories moins de 12 ans. Il n’y avait pas d’aménagement, pas de posture. Plus c’était enfantin, plus ça me touchait, y compris chez les adultes d’ailleurs. C’est pour cela que j’ai décidé de donner un Prix spécial du jury à Léopoldine, 9 ans, et son texte intitulé La poésie. Avec sa magnifique construction, elle nous montre à tous que la poésie est présente dans tous les éléments du quotidien.
Quel regard portez-vous sur l’ensemble des textes envoyés ?
La poésie est un sujet inépuisable, il y avait des choses très originales et particulières. La poésie se réinvente en permanence. Il y a eu plus de poèmes que l’année dernière, ce qui prouve l’attachement des personnes à la langue française, à la manière de croquer les mots, les situations.
Que retenez-vous de votre expérience de président ?
Ça m’a fait très plaisir d’être associé à cette opération, moi qui ne suis pas un amateur de la première heure de ce style d’écriture. Ça m’a réconcilié et donné envie de m’y replonger.