L'immense acteur a donc toujours soif de théâtre. Le comédien nonagénaire Michel Bouquet sera sur scène à partir du 23 décembre dans "A tort et à raison". Un face à face poignant qui lui avait valu une nomination aux Molières en 2000.
Ce monstre sacré des planches reprend l'un des chefs d'œuvres de Ronald Harwood. Le scénariste de Le pianiste - lauréat en 2003 de trois Oscars, trois Césars et de la Palme d’or à Cannes pour son réalisateur Roman Polanski - y signe un affrontement au sommet entre deux hommes que tout oppose. Au côté de Francis Lombrail, Michel Bouquet se glisse à nouveau dans le rôle de Wilhelm Furtwängler, immense chef d’orchestre accusé après la défaite des nazis de compromission avec le régime.
1946, en plein période de dénazification, Wilhelm Furtwängler est interrogé par le commandant américain Steve Arnold. Certain de sa culpabilité, Steve Arnold interroge sans relâche le vieil artiste. Pourquoi est-il resté en Allemagne ? Pourquoi ne pas avoir abandonné son orchestre ? L'art serait-il au dessus de la politique ? Deux conceptions du monde et de l'art s'affrontent dans un face à face poignant avec en toile de fond une question : qui à raison et qui à tort?
Michel Bouquet revisite son répertoire
Ces quinze dernières années, Michel Bouquet revient régulièrement à des textes qu'il a joués par le passé. Après "Le roi se meurt" de Ionesco, qu'il reprend tous les ans depuis 2010 ou encore "Le malade imaginaire" de Molière, c'est à nouveau le cas avec "A tort et à raison". Une pièce qu’il a déjà jouée en 1999. A l'époque, Michel Bouquet donnait la réplique à Claude Brasseur. Tous deux avaient été nommés aux Molières, dans la catégorie "meilleur comédien" pour leur prestation.
A tort et à raison, à partir du 23 décembre, Théâtre Hébertot, Paris, 17e. theatrehebertot.com