Contrairement à ce que pensaient les scientifiques jusqu’à présent, il y aurait quatre espèces génétiquement différentes de girafe, selon une étude récemment publiée.
L’étude, publiée dans la revue scientifique Current Biology, s’appuie sur des analyses ADN fournies depuis des années par la «Giraffe Conservation Foundation» (GCF), et issues d’une centaine de girafes. Elle établit clairement des différences génétiques entre les quatre espèces. Une vraie découverte puisque jusqu’alors, les scientifiques pensaient qu’ilen existait une seule, la «Giraffa camelopardalis», et neuf sous-espèces.
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Les espèces ne se reproduisent pas entre elles
Il n’en est finalement rien, comme l’explique Axel Janke, chercheur rattaché à l’Université Goethe de Francfort (Allemagne) : «Nous avons étudié les liens génétiques de tous les sous-groupes de girafes sur l'ensemble du continent africain et nous avons découvert qu'il existait non pas un mais au moins quatre groupes très distincts génétiquement qui, apparemment, ne se reproduisent pas entre eux».
Ces quatre espèces sont :
La girafe du Sud (Giraffa giraffa)
Qui compte deux sous-espèces : celle d’Angola (Giraffa giraffa angolensis) et celle d’Afrique du Sud (Giraffa giraffa giraffa).
La girafe Masai (Giraffa tippelskirchi)
La girafe réticulée (Giraffa reticulata)
La girafe du Nord (Giraffa camelopardalis)
Qui compte trois sous-espèces : la girafe nubienne (camelopardalis), la girafe d’Afrique de l’Ouest (peralta) et la girafe de Kordofan (antiquorum).
L’ancien classement des girafes se faisait uniquement sur les caractéristiques de la peau et des cornes de l’animal, ainsi que sur leur emplacement géographique. Une méthode de classement désuète, révélatrice du caractère incomplet des précédentes études sur ces herbivores.