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Covid-19 : Le variant Omicron accroît le risque de réinfection, selon une étude

Si elle reste en attente de validation, cette étude sud-africaine a toutefois déjà été saluée pour sa qualité par des scientifiques extérieurs. [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Le risque d'attraper une nouvelle fois le Covid-19 s'accroît avec le variant Omicron, selon une étude de scientifiques sud-africains. Il présente en revanche des symptômes moins graves, pour les personnes recontaminées.

Entre le 1er et le 27 novembre, le risque de réinfection constaté était trois fois supérieur par rapport aux vagues liées aux variants Beta et Delta, présente l’étude, basée sur l'analyse de 35.670 réinfections identifiées chez près de 2,8 millions d'individus ayant été testés positifs en Afrique du Sud.

«Le variant Omicron est associé à une capacité substantielle d'échapper à l'immunité d'une infection préalable», conclut l'enquête.

Rendue disponible jeudi sur le site de pré-publication medRxiv, celle-ci n'a toutefois pas encore été vérifiée par des pairs.

Pas de conclusion sur l’immunité des vaccinés

«Nous n'avons pas d'information sur le statut vaccinal des individus dans nos données, et donc nous ne pouvons pas en tirer de conclusions sur la capacité d'Omicron à échapper à l'immunité induite par les vaccins», a en outre averti sur Twitter Juliet Pulliam, de l'université sud-africaine Stellenbosch, et auteure principale de l'étude.

Le variant Omicron présentant de nombreuses mutations, les scientifiques cherchent depuis sa découverte à comprendre s'il est davantage contagieux ou capable de résister à l'immunité acquise grâce aux vaccins ou à une infection préalable.

Les résultats en laboratoire sont encore attendus, et cette étude livre donc de précieuses premières informations. Elle a déjà été saluée comme de «haute qualité» par de nombreux scientifiques extérieurs.

«Cette analyse est effectivement inquiétante, l'immunité d'infections précédentes étant relativement facilement contournée», a jugé Michael Head, de l'université de Southampton. «Nous pensons qu'une infection antérieure ne protège pas contre Omicron», avait plus tôt déclaré Anne von Gottberg, spécialiste des maladies infectieuses à l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles.

Des symptômes a priori moins graves

Selon les premières observations, les personnes recontaminées par ce variant présentaient toutefois souvent des symptômes moins graves, a précisé la scientifique. Les vaccins, eux, devraient rester efficaces contre les formes graves de la maladie. Mais la majorité des experts restent pour le moment largement prudents sur le sujet.

Le variant, présent à ce jour dans au moins 22 pays selon l'OMS, dont la France, a été détecté dans quatre pays africains : Ghana, Nigeria, Botswana et Afrique du Sud. Le nombre de cas officiels de Covid-19 a augmenté de 54% sur le continent sur les sept derniers jours par rapport aux jours précédents, en raison de la hausse exponentielle des contaminations en Afrique du Sud.

Il y a deux semaines, ce pays signalait quelque 300 cas par jour. Mercredi, les autorités ont signalé 8.561 nouveaux cas, contre 4.373 la veille.

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