C'est ce qu'on appelle le «troisième tour». Ce vendredi 2 juillet, les nouveaux conseils régionaux issus du second tour des dernières élections régionales se réunissent pour la première fois. Une installation aux allures de grand raout au cours duquel chaque assemblée doit formellement élire son président.
Après des élections régionales marquées par une abstention historique et une large prime aux sortants, ce rendez-vous politique va se caractériser par son absence de suspense.
En métropole, tous les présidents sortants de région sont en effet reconduits à l'instar, par exemple, des dirigeants de droite comme Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France, Valérie Pécresse en Île-de-France, Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore Renaud Muselier en Paca. Ce dernier a en effet battu Thierry Mariani, le candidat du Rassemblement national.
Une incertitude demeure toutefois dans une région : la Bretagne, située, elle, à gauche du spectre politique.
Incertitude en Bretagne
Dans la région de l'extrême-ouest de la France, le socialiste Loïg Chesnais-Girard, successeur de l'actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, l’a emporté dimanche soir avec une majorité relative. Ce faisant, Loïg Chesnais-Girard doit donc obtenir le soutien d’élus d’une autre formation politique pour être reconduit lors de cette première réunion du Conseil régional.
Une configuration que sa camarade Carole Delga, la présidente socialiste sortante de l’Occitanie, n'aura pas, elle, à affronter tant elle a largement été réélue dimanche dernier. Reconduite sans difficulté à la tête de sa région, certains la voient même déjà candidate à la présidentielle en 2022, mais l'intéressée a réaffirmé son engagement auprès d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, même si cette dernière ne s'est pas formellement déclarée.
Si le scénario semble écrit d'avance en métropole, des alternances, à chaque fois au profit de la gauche, devraient cependant se produire en Outre-mer comme en Guyane et en Martinique (soumises à des élections territoriales, NDLR) mais aussi à la Réunion.
La Réunion a ainsi basculé au profit d'Huguette Bello, tête de la liste d’union de la gauche, après que cette dernière a battu dimanche le président de région sortant Didier Robert (Dvd).
