Face à Daesh, Google a décidé de passer à l’offensive. Le géant du Net a annoncé des mesures pour lutter contre l’organisation terroriste et particulièrement contre le recrutement d’apprentis jihadistes via Internet.
Outre le blocage des contenus extrémistes ou faisant la promotion de Daesh, Google va également combattre la radicalisation en ligne.
La firme a ainsi développé un algorithme qui lui permettra de repérer les utilisateurs qui taperont des requêtes favorables au groupe terroriste. Google leur proposera alors des liens vers des sites de «déradicalisation». C’est la régie publicitaire AdBlocks qui sera chargée de détourner les utilisateurs vers les sites anti-Daesh.
A lire aussi : Daesh aurait piraté le compte Facebook d'une journaliste pour piéger ses amis
«Nous devons éliminer le mauvais contenu, mais c’est également très important d’offrir une bonne information. Quand des personnes qui se sentiraient isolées se connectent, elles doivent y trouver une communauté basée sur l’espoir et non sur la haine», a ainsi expliqué Anthony House, en charge des politiques publiques et de la communication chez Google, cité par le Telegraph.
Cette mesure sera testée dans un premier temps en Grande-Bretagne avant d’être généralisée au reste du monde.
Face au développement de Daesh et à sa stratégie de recrutement largement tournée vers Internet, de nombreuses firmes de la Silicon Valley s’interrogent sur la manière dont elles peuvent agir pour lutter contre l’organisation terroriste. Twitter a ainsi annoncé vendredi la suspension de plus de 125 000 comptes ayant «menacé ou fait la promotion d’actes terroristes».
A lire aussi : Abaaoud projetait d'attaquer une crèche
Le 20 janvier 2015, la directrice générale de Facebook avait évoqué la possibilité de combattre Daesh par l’intermédiaire de «likes». «Les ‘likes’ peuvent contribuer à arrêter les recruteurs de Daesh», avait ainsi expliqué Sheryl Sandberg, prenant en exemple le cas de la page du NDP (Parti national-démocratique d’Allemagne) ouvertement néo-nazi. De nombreux utilisateurs du réseau social avaient volontairement «aimé» la page afin d’y poster des contenus tolérants et anti-racistes.