Le site marchand Amazon a indiqué vendredi avoir entamé la poursuite de plus d’un millier d’internautes pour de fausses critiques.
Le géant de la vente en ligne sur Internet accuse ces 1 114 utilisateurs d’avoir terni la réputation d’Amazon en écrivant des critiques «fausses, trompeuses et inexactes».
Pour ces commentaires, ces fraudeurs auraient par ailleurs été rémunérés 5$ environ (4,4 euros). De l'argent récupéré via le site Fiverr, plate-forme en ligne permettant de vendre ou d’acheter de petits services. Celui-ci s’est d’ailleurs dit solidaire du géant américain en précisant dans un communiqué que ce type d’offres n’était pas autorisé.
Pour en venir à ces conclusions, Amazon a mené sa petite enquête. D’une part, il a découvert que certains comptes auteurs de faux commentaires se connectaient sur une seule et même adresse IP. D’autre part, il a lui même acheté sur Fiverr de fausses critiques aux internautes incriminés. Autant de preuves qui lui ont permis d’entamer les procédures judiciaires.
La France touchée par le phénomène
Ce n’est la première fois que le site de vente en ligne va en justice pour de faux commentaires. Il y a quelques mois, il avait attaqué trois URL spécialisées dans la vente de critiques mensongères.
Si cette pratique est également illégale en France, elle est particulièrement répandue. Entre 2010 et 2013, la Direction générale de la répression des fraudes a mis à jour plus de 28,8% d’anomalies dans les commentaires publiés par les internautes hexagonaux.