En plongée, il n'est pas possible de se connecter à Facebook depuis un sous-marin nucléaire. Ce serait, résumée de manière à peine caricaturale, la raison pour laquelle la Royal Navy peinerait à recruter des marins actuellement.
"Sous-marin nucléaire lanceur d'engins recherche marins pour constituer équipage". Telle est l'annonce que la marine britannique pourrait avoir la tentation de déposer dans les agences dédiées, pour pourvoir aux besoins de son appareil de dissuasion.
A en croire de récentes statistiques officielles, la marine de Sa Royale Majesté - ses submersibles en particulier - connaîtrait un taux de démission bien plus élevé que l'armée de terre ou l'aviation. 1740 marins auraient ainsi quitté leur poste de manière anticipée au cours des douze derniers mois.
Générations zapping
L'engagement est contraignant : les missions durent jusqu'à un an, dont 90 jours en immersion. Mais jusqu'ici les postes avaient toujours été pourvus. Pour les consultants chargés d'analyser cette tendance, il s'agirait là d'un phénomène générationnel. Les fameuses générations Y et Z, façonnées par les nouvelles technologies, seraient de plus en plus exigeants.
D'après le porte-parole du cabinet PA Consulting, cité par la presse britannique : "le fait d'être déconnecté du web est devenu une barrière significative pour recruter de jeunes gens". Malgré de coûteuses campagnes de communication, les candidatures se raréfient.
Vie professionnelle / vie privée
Selon le cabinet de consulting, les jeunes exigent de plus en plus de leurs employeurs, changent facilement de postes, et veulent un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Autant de contraintes de fait peu compatibles avec la "servitude et la grandeur militaires".
> Vidéo - Clip de recrutement de la Royal navy :