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Cybercriminalité : qu'est-ce que l'opération «Endgame» menée par une coalition européenne ?

Plusieurs infrastructures ont été visées au cours de cette opération. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP]

Une opération, nommée «Endgame», a été menée à l'échelle européenne par les autorités de plusieurs pays entre le 27 et 29 mai afin de lutter contre le cybercrime.

Une mission européenne couronnée de succès. Ce jeudi 30 mai, le tribunal judiciaire de Paris a annoncé l’interpellation de trois individus en France, ainsi que d’une autre personne en Europe, dans le cadre de l’opération «Endgame».

Menée entre le 27 et le 29 mai par les forces de l’ordre, elle est le fruit d’un travail conjoint entre les autorités allemandes, néerlandaises, françaises, américaines, anglaises et danoises depuis plusieurs mois.

Cette opération, coordonnée par l’unité de coopération judiciaire de l'Union européenne (Eurojust) et l’agence européenne de police criminelle (Europol), avait pour but d’entraver les services et outils utilisés par les cybercriminels.

Un démantellement massif

Plusieurs infrastructures, bien connues des spécialistes de la cybercriminalité et à l'origine de nombreux logiciels malveillants, ont été visées au cours de cette opération, permise grâce à l’ouverture d’une enquête : «Bumblebee», «Pikabot», «Smokeloader», «System BC», « IcedID» et «Trickbot».

Ces infrastructures ont vu leurs différents serveurs et administrateurs être démantelés en France, mais aussi en Ukraine ou encore en Arménie, grâce au travail des enquêteurs de l’office central anti-cybercriminalité, de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la Préfecture de police de Paris et du centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie.

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