Souvent démunies face à la maladie, les femmes victimes de cancer du sein, mais aussi celles qui s'interrogent sur le sujet, peuvent s'intéresser à une application pour répondre à leurs questions. Intitulée Vik Sein, celle-ci est pensée comme un compagnon virtuel pour le quotidien.
De l'annonce faite à sa famille au retour au travail, en passant par des éléments liés aux remboursements de certains frais, l'usage des médicaments ou encore l'acceptation des traitements, les questions sont souvent nombreuses lorsqu'une femme est atteinte d'un cancer du sein. En ce mois d'«Octobre rose», où la maladie est mise en avant, les concepteurs de l'application Vik Sein rappellent l'existence de ce compagnon virtuel qui peut être embarqué dans son smartphone par le biais d'une application.
La société «Wefight» et l'association «Mon réseau cancer du sein» ont pensé cette plate-forme pour épauler les patientes, mais aussi les femmes qui s'interrogeraient sur la maladie. Un petit bot conversationnel permet de converser à travers une messagerie, où des réponses ont été élaborées par des professionnels de la santé. «Ai-je droit au remboursement de ma perruque ?», «comment prendre soin de ma peau ?», «y a-t-il des contrindications à mon traitement ?»… Vik, le petit compagnon rose, y apportera des réponses ou invitera à se rapprocher d'un professionnel pour avoir une aide plus précise.
Des réponses validées d'un point de vue médical
Au quotidien, Vik va jusqu'à envoyer des notifications pour rappeler la prise de médicaments. Parallèlement, les personnes vivant avec une femme atteinte de cette maladie peuvent également télécharger l'application gratuite (disponible sur iOS et Android) afin de converser avec ce bot. L'idée est d'apprendre quel soutien un conjoint peut apporter notamment.
«Il s'agit d'apporter une interface pour fournir un premier niveau de réponse aux patientes. Les réponses sont simples et vulgarisées mais bien validées d'un point de vue médical», explique pour CNEWS Benoît Brouard, CEO de «Wefight». Et de poursuivre : «Nous travaillons avec des experts pour identifier les réponses à apporter au sein de Vik, celui-ci devant pouvoir être présent à chaque étape de la maladie et de la prise en charge».
D'autres applications pour différents cas
Avec son procédé de compagnon virtuel, la société «Wefight», créée en 2017, s'est taillée une solide réputation. Asthme, migraine, dépression, psoriasis... Vik est décliné en diverses applications et couvre 18 pathologies différentes. Au total, près d'un demi million de personnes y ont recours à travers 15 pays. «Nous nous focalisons aussi sur l'errance thérapeutique, car beaucoup de patients ont un problème d'accès aux soins. L'idée est de faire passer le patient à l'action», conclut Benoît Brouard.