Elon Musk, multimilliardaire qui a passé un accord pour racheter Twitter, a déclaré que s’il prenait le contrôle du réseau social, il lèverait le bannissement de Donald Trump.
«Je pense que c'était une erreur car cela a aliéné une grande partie du pays et n'a finalement pas empêché Donald Trump de se faire entendre», a souligné l'entrepreneur lors d'une conférence organisée par le Financial Times, quelques jours après avoir passé un accord pour racheter Twitter pour 44 milliards de dollars.
L’ancien président américain avait en effet été suspendu de Twitter l’année dernière, après l’assaut du Capitole par ses partisans, en réaction à l’investiture de Joe Biden à la Maison blanche. Twitter avait à l’époque estimé que Donald Trump avait enfreint les règles d’utilisation de la plate-forme, estimant que ses tweets à propos de l’investiture de Joe Biden pouvaient constituer une forme d’apologie de la violence.
Donald Trump a depuis créé son propre réseau social, Truth Social, et a lui-même exclu de revenir sur Twitter un jour.
«Ce que je veux essayer de dire (...) est que bannir Trump de Twitter ne l'empêche pas de parler», a ajouté Elon Musk en estimant que cela allait même «amplifier (sa parole) à droite».
Il a toutefois tempéré ses propos en affirmant que si Donald Trump revenait sur Twitter, il ne pourrait pas y dire tout et n’importe quoi. Elon Musk juge cependant que les exclusions définitives du réseau social, comme celle infligée à l'ancien président, «sapent fondamentalement la confiance dans Twitter en tant que place publique où tout le monde peut exprimer son opinion».
Le fondateur de Tesla envisage plutôt des exclusions temporaires, ou une fonctionnalité qui permettrait de rendre certains tweets «invisibles» ou avec «une portée très limitée». Avec ce rachat de Twitter, l'homme de plus riche du monde souhaite faire du réseau social un bastion de la liberté d'expression, qu'il juge baffouée par les règles de modération actuelles.