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Cyber-patrouilleurs : quelles seront les missions de ces «gardiens du numérique», selon Emmanuel Macron ?

Un numéro d'appel d'urgence dédié au signalement des cyberattaques sera lancé dans les prochains mois. [Photo d'illustration © Gendarmerie Nationale]

Alors que le nombre de cyberattaques visant des entreprises et des particuliers a explosé en France depuis le début de la pandémie, Emmanuel Macron a annoncé, ce lundi 10 janvier, vouloir armer davantage le pays avec ses cyber-patrouilleurs.

Lors de son déplacement sur la sécurité à Nice, le chef de l'Etat a ainsi indiqué que 1.500 spécialistes de la lutte contre la cybercriminalité (parfois réservistes) viendront renforcer les effetcifs actuels.

Des cyber-patrouilleurs qui seront affectés aussi bien au sein de la gendarmerie, de la police que des services de renseignement.

Un milliard d'euros sera consacré à ce plan visant à renforcer la place de la France sur cette question «en constante évolution», affirme l'Elysée. Dans ce cadre, l'Etat prévoit d'installer une école de formation qui sera créée au sein du ministère de l'Intérieur.

Si le cadre des missions des cyber-patrouilleurs restent encore à préciser. Ces derniers sont toutefois présentés comme des renforts auprès des cyber-gendarmes, cyber-policiers et cyber-agents actuels présents dans les différentes couches du renseignement et des autorités. 

L'an passé, la gendarmerie nationale a notamment restructuré ses différents groupes autour du pôle ComCyberGend et celui-ci démontre sa présence sur différents fronts, que se soit pour remonter les filières de criminels liés à du contenu pédopornographique, pour démembrer des réseaux de pirates organisés autour de cyberattaques (phishing, rançongiciels...), mettre au jour le blanchiment d'argent passant par des cryptomonnaies, la surveillance du dark web ou encore l'aide aux enquêteurs de terrains afin d'exploiter des indices numériques sur des scènes de crime.

Des missions gérées également par la police nationale dans certains domaines et en fonction de leur champ de compétences. Enfin, la DGSI avait annoncé en juillet 2021 être à la recherche de nouveaux profils pour créer de nouveaux postes en matière de contre-espionnage.

Un numéro d'urgence pour prévenir les autorités

Parallèlement à cette annonce liée aux cyber-patrouilleurs, Emmanuel Macron a également «annoncé la mise en place d'un équivalent numérique de «l'appel 17» afin que chaque citoyen puisse signaler en direct une cyberattaque et être mis immédiatement en relation avec un opérateur spécialisé».

Les 1.500 postes annoncés par l'Elysée devraient notamment compter parmi les personnes qui prendront en charge les affaires qui seront transmises par les particuliers et les entreprises via ce numéro d'urgence.

En 2021, les cyberattaques visant des entreprises françaises ont connu une hausse de 13 % par rapport à l'année précédente, selon un rapport de la société de cybersécurité Orange Cyberdéfense publié début décembre. Mais de nombreuses attaques ne sont pas recensées par l'Etat, car elles ne sont pas signalées par les victimes.

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