«Oh, quelle belle écharpe, merci Mamie...» Pour beaucoup de Français, Noël est l'occasion de travailler son sourire forcé. Mais au lieu de laisser l'écharpe moisir dans un placard (en espérant que Mamie oublie son existence), pourquoi ne pas la revendre sur Internet ?
Cette solution est de plus en plus prisée. 300.000 annonces ont été déposées sur le site d'e-commerce Ebay en seulement 24 heures ce 25 décembre, révèle RTL. 3 millions d'annonces supplémentaires devraient voir le jour d'ici janvier.
Ces chiffres ne sont pas surprenants. En octobre, 7,3 millions de Français prévoyaient déjà de revendre leurs cadeaux de Noël, selon une étude Kantar menée pour Ebay et publiée début décembre. Ils représentent 18% de la population, contre 17% en 2019 et 12% en 2018.
Toujours d'après l'étude Kantar, les cadeaux plus revendus sont les produits technologiques, comme les smartphones et les consoles. Les jeux et jouets occupent la deuxième position, suivis par les produits culturels (CD, DVD, romans...). Les parfums complètent le classement en quatrième place.
Une pratique «moins taboue»
Revendre ses cadeaux «est une pratique beaucoup moins taboue qu'avant», confirme à CNEWS Nathalie Blitz-Vuaillat, responsable des ventes entre particuliers d'Ebay France. Premier avantage : les économies. Les cadeaux non désirés représentent chaque année 363 millions d'euros... Une somme qu'il est possible de récupérer en les revendant. «Comme ça, ma fille pourra s'acheter ce qu'elle veut», témoigne une mère de famille auprès de CNEWS. «Si elle garde les cadeaux qu'elle n'aime pas, elle ne les utilisera pas, ça ne sert à rien.»
La revente de cadeaux peut aussi être perçue comme un acte écologique. C'est une question «d'économie circulaire», explique Sarah Tayeb, responsable du pôle vendeurs d'Ebay France. Les cadeaux vendus font le bonheur d'autres personnes, ce qui évite de les jeter et par conséquent, de gaspiller.
A noter que les 16-24 ans sont les moins satisfaits de leurs cadeaux. 1 jeune sur 2 a déjà été déçu par l'un d'entre eux l'an dernier, contrairement à 19% des 55-64 ans. Pourtant, les jeunes sont 38% à préférer garder leurs cadeaux non désirés, contre 26% pour les 55-64 ans.