Alors que les démissions se succèdent aux Etats-Unis depuis le début de la pandémie, une nouvelle tendance explose sur TikTok : filmer puis poster l’annonce et les explications de cette rupture via le hashtag #QuitMyJob.
Lancée il y a plus d’un an sur le réseau social avec le hashtag #QuitMyJob, cette nouvelle tendance cumule plus de 124 millions de vues. Au-delà de l’aspect théâtral, la démarche permet également de dénoncer certaines pratiques toxiques d’une entreprise ou, au contraire, de dresser un portrait élogieux de celle-ci.
La méthode forte
Pionnière du mouvement, avec une vidéo avoisinant les 36 millions de visionnages sur TikTok, Shana Blackwell a quitté avec fracas son emploi au sein de la chaîne américaine de grande distribution Walmart.
And here is the video of me quitting my toxic, sexist, racist workplace. #walmartchallenge #fyp #viral #walmart #walmarthaul #walmartfindspart1
Malgré des termes parfois grossiers, elle dénonce dans sa vidéo les comportements de certains collègues. «Voici la vidéo de moi quittant mon lieu de travail toxique, sexiste et raciste», a indiqué la jeune femme en légende de son post.
Si ce message n’a pas joué de tour à son auteure, qui a pu retrouver un poste dans la cosmétologie, attention toutefois à ne pas «se griller» auprès d’un futur recruteur, qui peut facilement retrouver une trace de ce contenu.
La méthode douce
Dans un registre totalement opposé, Joanna Hope Lai a utilisé cette nouvelle tendance pour quitter son travail d’assistante et exposer ses raisons à son employeur.
I #quitmyjob, part 8- I do it! #9to5life #careerchange #careertiktok #siliconvalley #lifecoach #careercoach #christiantiktok
Souhaitant se mettre à son compte, elle a remercié son patron pour les années passées auprès de lui, lui permettant d’enrichir son expérience personnelle et professionnelle.
Peu importe les raisons, ce hashtag offre donc une tribune publique afin d’y exposer des opinions personnelles, qui peuvent donner lieu à des débats plus larges sur le monde du travail.
Contrairement à la France, les contrats de travail aux Etats-Unis sont très flexibles, permettant une rupture plus rapide entre le salarié et l’employeur car aucun préavis, ni formalités ou motivations de départ ne sont nécessaires.