Avec le télétravail et la dématérialisation de nombreux services pour faire face à la pandémie, les 12 derniers mois ont été également un vaste terrain de jeu pour la cybercriminalité. Une étude de NortonLifeLock publiée ce mardi révèle que 18,1 millions de Français ont été touchés par les pirates.
Ces derniers ont passé plus de 100 millions d'heures cumulées (5h30 en moyenne par personne) à résoudre les problèmes qui en ont découlé, estime ainsi NortonLifeLock, spécialiste de la cybersécurité. Et les pertes financières sont estimées à plus de 3 milliards d'euros pour le pays.
Selon ce document que CNEWS a pu se procurer en avant-première deux Français sur cinq (44 %) déclarent se sentir plus vulnérables à la cybercriminalité qu'avant la pandémie.
21 % ont détecté un accès non autorisé
L'étude a porté sur les douze derniers mois glissants en France, à compter du premier confinement de mars 2020. Sur cette période, 21 % des Français (soit un sur cinq) ont déclaré avoir détecté un accès non autorisé à l'un de leurs comptes ou à un appareil.
Parmi les premières conséquences les plus graves, NortonLifeLock pointe du doigt l'usurpation d'identité. Sur les douze derniers mois, quelque 1,6 millions de Français ont été touchés par cet acte de malveillance. Cela implique qu'«ils devront rester vigilants toute leur vie pour détecter toute activité suspecte sur leurs comptes ou sous leur nom», prévient Steve Wilson, directeur chez NortonLifeLock.
Et si deux Français sur cinq se sentent bien protégés contre l’usurpation d'identité, près des deux tiers (64 %) «avouent qu'ils n'auraient aucune idée de ce qu'il faudrait faire dans ce cas», selon ce rapport réalisé en coordination avec l'institut Harris Poll.
La moitié des Français se dit désemparée
L'enquête met également en avant l'impuissance de près de la moitié des sondés face aux attaques des cybercriminels. Ainsi, «51 % déclarent qu'il leur semble impossible de protéger leur vie privée en ligne et 53 % admettent ne pas savoir comment s'y prendre», ajoute le document.
Face à cette cybercriminalité en plein boom, les enteprises semblent avoir bien accompagné leurs salariés avec la mise en place du télétravail pour de nombreuses personnes. Les trois quarts des personnes interrogées affirment avoir pris des mesures pour protéger leurs informations personnelles et leur activité en ligne.
Si la vigilance doit rester de mise, les victimes des actes menés par les cybercriminels se doivent de les signaler aux autorités locales, mais aussi à des organisations comme l’OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication). «Votre signalement peut aider les autorités dans leurs enquêtes ou contribuer à empêcher les cybercriminels de viser de nouvelles cibles», conclut NortonLifeLock.