2020 a été une année très lucrative pour les cybercriminels. Un rapport du FBI fait ainsi état d'une explosion du nombre de plaintes à travers le monde. L'organisme américain met également en évidence les pays les plus touchés.
Sans surprise, le document partagé par la cellule Internet Crime Complaint Center, surnommée IC3, du célèbre Bureau fédéral d'investigation démontre que les Etats-Unis sont une terre très largement privilégiée par les cyberattaquants, toujours à la recherche de l'argent où il se trouve.
En 2020, le FBI estime que les pertes dues aux escroqueries, fraudes et cyberattaques montées sur le Web représentent une perte de plus de 4,1 milliards de dollars (env. 3,48 milliards d'euros). Un chiffre qui reste en deçà de la réalité, précise le FBI puisque celui-ci ne se base que sur les 791.790 plaintes déposées aux Etats-Unis pour ce type d'affaires. Il ne prend donc pas en compte les cas passés sous silence, ou encore les chantages qui auraient été réglés sans en référer aux autorités.
Toutefois, ces chiffres astronomiques ont presque doublé par rapport à 2019, explique le FBI. Cette année-là, le nombre de plaintes recensée par le IC3 aux Etats-Unis s'étalissait à 467.361 plaintes pour un montant de pertes annoncé à 2,97 milliards d'euros.
Dix pays particulièrement visés
Parallèlement, le document présente les autres pays les plus touchés, sur la base des plaintes déposées officiellement par des entreprises et des particuliers. Hors Etats-Unis, le classement des dix pays les plus visés par les attaquants place le Royaume-Uni en tête avec 216.633 plaintes, tandis que le Canada (5.399) et L'Inde (2.930) complètent le podium.
Viennent ensuite la Grèce (4e) et l'Australie (5e), l'Afrique du Sud (6e) puis la France, qui se place en 7e place avec 1.640 plaintes recensées. L'Allemagne (8e) suit de près avec 1.578 plaintes, le Mexique (9e) et enfin la Belgique (10e) forment le peloton de tête de ce classement.
Le Covid-19 exploité par les criminels
Dans ce document, consultable ici, le FBI s'étend également sur les raisons d'un tel boom des cyberattaques. Sans surprise, la situation sanitaire a largément été exploitée par les cybercriminels.
«Les fraudeurs ont ciblé la loi sur l'aide, le soulagement et la sécurité économique du coronavirus (loi CARES), qui comprenait des dispositions visant à aider les petites entreprises pendant la pandémie. L'IC3 a reçu des milliers de plaintes faisant état de nouveaux crimes financiers liés aux fonds de relance de la loi CARES, ciblant spécifiquement l'assurance-chômage, les prêts du programme de protection du chèque de paie (PPP) et les prêts en cas de catastrophe pour les petites entreprises, ainsi que d'autres fraudes liées au Covid», explique notamment le FBI.
Parmi les attaques et les fraudes généralement les plus constatées en 2020, l'IC3 relève le phishing, l'usurpation d'identité, mais aussi l'exotrsion de fonds par le biais du chantage.