Cécile Duflot a annoncé ce mardi 1er décembre qu'elle quittait Twitter. La raison ? Le harcèlement qu'elle y subit depuis des années de la part d'un homme.
L'ancienne ministre du Logement (de 2012 à 2014), explique que ce harceleur s'en prend à elle «depuis trois ans», «par différents moyens», et qu'il vient de «rerererecommancer» malgré trois procès.
Celle qui dirige désormais la branche français de l'ONG Oxfam publie d'ailleurs sur son compte Twitter un message de l'homme en question. On peut lire ce dernier lui expliquer qu'elle ne sait pas faire «la différence entre un violeur/agresseur et un gars qui vous drague parce qu'il vous aime», ou encore retourner la faute sur elle en assurant qu'elle n'aurait pas dû faire de métier public si elle ne souhaitait pas que «ce genre de situation arrive».
Le harceleur estime également que, si elle ne voulait pas qu'il insiste, il suffisait qu'elle accepte «d'avoir une relation avec [lui]».
Chers gens que j’aime bien sur Twitter et cher•e•s inconnu•e•s qui m’aimez bien, ce message pour vous dire que je vais m’en aller pour un temps. Depuis 3 ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu 3 procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer pic.twitter.com/D6VCmJFxVF
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) December 1, 2020
Et ce message est loin d'être le pire. Comme l'explique Cécile Duflot dans plusieurs tweets, l'homme l'aurait régulièrement menacée de la tuer et de la violer, de même que sa fille.
Si l'ancienne Secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts a décidé d'en parler publiquement, c'est pour «que ce sujet avance», que tout le monde comprenne «que les discours à la con infusent sur les esprits fragiles et que le passage à l’acte existe». En effet, Cécile Duflot explique que ces messages répétés ont abaissé ses «défenses naturelles».
Elle en profite également pour faire une petite pique aux médias qui ont parlé de l'affaire en évoquant «un amoureux» et pas un harceleur ou un agresseur.
Après ces messages, Cécile Duflot a reçu de nombreux soutiens, d'anonymes comme de personnalités publiques. La ministre Marlène Schiappa a notamment salué son «courage», tandis que le patron du PS Olivier Faure lui a témoigné «toute [s]a solidarité et [s]on affection»,