Paré au décollage. Flight Simulator débarque demain sur PC, un titre hors norme à bien des égards.
Cette simulation aérienne, que nous avons bien du mal à qualifier de jeu, tant elle est éloignée des canons habituels du genre, arrive après des mois de teasing, de rumeurs et de beta testing.
Pour nous autres, Français, la curiosité était double, car le géant américain Microsoft - qui nous a fourni un code pour ce test - avait confié les clés de l'avion à Asobo, un studio installé à... Bordeaux. Jusqu'à il y a peu, ce studio était essentiellement connu pour des jeux estampillés Disney pas forcément inoubliables, et surtout A Plague Tale : Innocence , un incroyable récit historico-fantastique sur fond de peste noire.
La puissance du Cloud gaming
Asobo et Microsoft ont travaillé main dans la main pour nous proposer une expérience sans équivalent. Car Flight Simulator est véritablement un titre sans limite. Choisissez un endroit de la planète, vous pouvez le survoler, ce qui représente quand même 37.000 aéroports et 2 millions de villes. Comment cette prouesse est-elle possible ? Grâce au Cloud, qui permet d'héberger des données sur les serveurs de Microsoft, et pas sur l'ordinateur du joueur. Concrètement, grâce à l'apport en temps réel des images satellites de Bing, FS peut accéder à un volume de données d'environ 2 pétaoctets (2.000 To).
Sur votre ordinateur, impossible de stocker une telle quantité de données, mais FS pèse déjà très lourd avec près de 150 Go à télécharger. A noter qu'une version physique en 10 DVD double couche sera aussi disponible.
Sur le papier ou manette des gaz en main, Flight Simulator est donc bluffant, à tous les niveaux. Que l'on survole une zone urbaine ou la savane, les sensations sont là avec cette impression incroyable d'y être réellement. Evidemment, votre serviteur s'est rendu au-dessus de ses Cévennes natales pour un retour aux sources aérien des plus émouvants. Bilan : on en prend plein les yeux. Et la météo dynamique ne gâche rien.
Plusieurs versions proposées
Les cockpits des appareils (du petit avion de tourisme au dreamliner le plus massif) ainsi que les aéroports ont aussi fait l'objet d'un soin particulier, car les nombreux fans sont très sensibles à ce genre de détails. Le moindre cadran est ainsi présent, chaque manche à balai a ses spécificités, son revêtement d'origine... Incroyable, il y a autant à regarder par le hublot qu'à l'intérieur.
Au niveau des tarifs, la version de base de FS, proposée à 69,99 euros, sera également disponible dans la formule d'abonnement du Xbox Game Pass pour PC (4 € par mois). Un sacré produit d'appel pour le service. Cette version propose 20 avions aux graphismes ultra détaillés ainsi que 30 aéroports spécialement modélisés à la main.
Les autres éditions (89,99 € et 119,99 €) ajoutent des appareils et des aéroports, mais la formule de base est déjà un excellent hors d'oeuvre.
Le matériel compte
Pour finir, précisons que nous avons pu tester le jeu dans des conditions optimales, grâce à du matériel prêté par plusieurs spécialistes du secteur, comme Logitech et Honeycomb pour le Yoke (manche à balais) et Thrustmaster (palonnier). Evidemment, avec ces petits bijoux onéreux, l'expérience franchit un cap, mais elle reste parfaitement jouable avec une manette XBox toute bête. Pour le pilote du dimanche, cela fait parfaitement l'affaire, quitte à investir ensuite si on devient accro.
Autre élément à prendre en compte, la puissance de votre machine de jeu, car, oui, elle a son importance. Les recommandations de Microsoft peuvent aider à se situer. Pour information, notre puissant PC de test est équipé d'un processeur Intel i9 9900k, de 32Go de Ram et d'une carte graphique Nvidia RTX 2080Ti. Un beau bébé, mais il n'est pas suffisant pour jouer en 4K à 60 images/secondes. Pour cela, il faudra encore attendre les prochaines annonces de Nvidia, à la fin du mois.
Flight Simulator, Microsoft, disponible le 18 août sur PC Windows 10.