Un peu d'espoir, c'est ce dont l'humanité a besoin. Et Little Hope, le titre du nouveau volet de la saga horrifique The Dark Pictures, résonne étrangement au regard de l'actualité.
A la croisée du jeu vidéo et du film interactif, le prochain titre de Bandai Namco, attendu pour cet été sur PS4, Xbox One et PC, ambitionne de nous plonger dans un conte effrayant où de vieilles sorcières viennent hanter nos cauchemars.
Alors que la première bande-annonce du jeu vient d'être dévoilée, nous avons pu découvrir en avant-première les 20 premières minutes de ce titre qui s'inscrit dans l'anthologie amorcée en août 2019 avec un premier opus intitulé Man of Medan. Toutefois, c'est bien une toute nouvelle histoire qu'entend apporter Little Hope, sans aucun lien avec les thématiques développées sur ce précédent titre.
Avec ce nouvel épisode, le joueur -plongé dans la pénombre- s'attache à suivre un groupe d'étudiants accompagnés de leur professeur. A la suite d'un étrange incident, ils se retrouvent confinés dans le village inquiétant de Little Hope, en Nouvelle Angleterre (Etats-Unis). Entouré d'un épais brouillard, qui n'est pas sans faire pensé au célèbre Silent Hill (1999 sur PlayStation), ce hameau semble avoir un lien très fort avec des événements survenus en 1692, année où un terrible massacre eu lieu en pleine chasse aux sorcières... Une affaire tragique qui hante toujours Little Hope, où notre groupe de protagonistes devra survivre entre ces deux époques, par le biais de flashbacks, la réalité étant ici déformée par les pouvoirs occultes.
Enfer et damnation
Paranoïa, exécutions brutales et rédemption, c'est à travers ces trois éléments que Little Hope entend marquer l'anthologie The Dark Pictures. Le studio Supermassive Games développe ici une histoire inédite et a également revu le casting.
C'est d'ailleurs le jeune Will Poulter qui sera la star de cet épisode. L'acteur britannique de 27 ans, vu notamment dans la saga Le Labyrinthe, The Revenant ou encore l'épisode Bandersnatch de Black Mirror, incarne ici Andrew, mais aussi son dopplegänger (un alter ego) Anthony. C'est d'ailleurs cet alter ego qui est le témoin d'événements tragiques qui animent les 20 premières minutes de l'aventure, où l'on assiste à la mort d'une famille entière dans d'étranges circonstances durant les années 1970. Tués durant un terrible incendie, ses parents, son frère et ses sœurs disparaissent sous les yeux du jeune homme choqué. C'est pourtant plusieurs années plus tard que le jeu reprend, où l'on s'éveille avec Andrew où le destin le conduira vers Little Hope.
«Pour nous, Will Poulter est un acteur de talent qui a déjà prouvé ce dont il est capable au cinéma. Il présente aussi un avantage intéressant pour notre histoire, qui se déroule sur plusieurs époques, en étant capable d'utiliser plusieurs accents, comme l'accent rural britannique qui sied au XVIIe siècle. En travaillant aussi sur Bandersnatch (l'épisode interactif à choix multiple de Black Mirror disponible sur Netflix), il a également acquis une bonne expérience sur la manière de travailler dans ce sens», nous explique Dan McDonald, production manager chez Supermassive Games.
Un travail impressionnant a été mené par Supermassive Games en terme d'ambiance, avec une direction artistique intéressante autour de l'exploitation du noir, tandis que la présence omniprésente du brouillard semble maîtrisée. Les films comme The Witch (2015), Le projet Blair Witch (1999), mais aussi It Follows (2014) ont été des sources d'inspiration revendiquées par les développeurs, qui se sont aussi plongés dans les livres d'histoire liés à la chasse aux sorcières menés par les premiers colons américains (Salem en tête). «Nous avons mené un gros travail de recherche autour de ce sujet, notamment en nous procurant des documents d'époque, en nous rendant aussi sur les lieux et en étudiant la manière dont ils vivaient en 1692, l'idée étant de proposer une histoire crédible», souligne Dan McDonald.
Une expérience plus fluide
En outre, le studio britannique assure avoir révisé la manière dont les personnages évoluent, les dialogues à choix multiples et leurs interactions. Si Man of Medan avait été critiqué pour son aspect pesant, notamment lors des phases d'échanges et de recherches, Supermassive Games affirme avoir voulu «rendre l'expérience plus fluide et offrir des éléments de contexte plus explicites», détaille Dan McDonald. Enfin, Little Hope suivra l'exemple en matière de multijoueur, proposé par Man of Medan. Ce dernier avait eu l'excellent idée de permettre à des joueurs distant de participer à la même aventure en incarnant chacun un personnage, l'idée étant d'influencer sur l'aventure des autres par ses choix. Un très bon point que l'on retrouvera cet été, pour ne pas frissonner seul et confiné sous la couette.
Little Hope, Bandai Namco, sur PS4, Xbox One et PC, été 2020.