Une capture écran qui pose question. Quelques jours après la publication d'une vidéo en apparence anodine du vidéaste Squeezie sur YouTube, les réseaux sociaux ont remarqué un passage étrange.
Alors que le premier «youtubeur» de France discutait face caméra de sa nouvelle passion pour le sport, il illustrait son propos par des vidéos récupérées sur les réseaux sociaux. Un arrêt sur image permettait de distinguer la barre des favoris du navigateur alors utilisé, et un onglet portait la marque «Egalité et Réconciliation», site d'une association politique fondée par Alain Soral.
HAHAHAHAH le monteur de Squeezie qui n'a pas fait attention à ses onglets favoris quand il a record pic.twitter.com/ZDoaWmqNhB
— Suerconeri (@Superconeri) January 1, 2020
La même capture écran permet cependant de montrer qu'il ne s'agit certainement pas d'un favori enregistré par le vidéaste. Le compte Twitter alors utilisé n'est pas le sien, et semble plutôt appartenir à son monteur, Clément Birckel. Si cette simple capture d'écran interpelle autant les internautes, c'est que Squeezie a développé une image bien loin des valeurs défendues par l'essayiste d'extrême droite, notamment condamné en 2019 pour injure publique antisémite.
«Squeezie tellement il plagie PewDiePie il a réussi à plagier son antisémitisme», se moque un internaute sur Twitter, en faisant référence aux polémiques qui entourent l'ancien premier youtubeur du monde. Si beaucoup de tweets narquois ont suivi, d'autres défendent Clément Birckel en assurant que ses éventuelles orientations politiques ne changent rien à la qualité de ses montages.
Rien ne dit par ailleurs que le monteur du vidéaste partage les idées d'Alain Soral. Peut-être se renseigne-t-il sur l'idéologie en question à d'autres fins. Toujours est-il que depuis le début de la polémique, les internautes ont également repéré une baisse drastique de son nombre d'abonnements sur Twitter (confirmée par le site spécialisé dans l'analyse de données Social Blade) à des comptes qui appartiendraient à de nombreuses personnalités d'extrême droite. Rien d'illégal, une fois de plus, mais qui suggère malgré tout un certain malaise chez Clément Birckel.
Contactés, Squeezie et Webedia (qui s'occupe de la gestion de personnalités sur Internet) n'ont pas souhaité faire de commentaires. Clément Birckel n'a lui pas donné suite à nos demandes pour le moment.