Le réseau social chinois Weibo a entrepris de supprimer les contenus identifiés comme «gay», avant de revenir ce lundi sur sa décision, sous la pression des internautes.
Vendredi dernier, le «Twitter chinois» avait déclaré qu'il lancerait une «campagne de nettoyage» pour effacer «les mangas et les vidéos a caractère pornographique, incitant à la violence, ou promouvant l’homosexualité», mais aussi les «jeux vidéos violents, comme Grand Theft Auto».
Après l’annonce de cette décision, les internautes avaient massivement protesté contre cette censure avec les hashtags #jesuisgay et #jesuisgaypasunpervers, utilisés plus de 170.000 fois. Des posts censurés dans la foulée par Weibo, qui a expliqué que cette mesure visait à se conformer à la nouvelle loi chinoise sur la cybersécurité.
Encadrement étroit du web chinois par le régime communiste
Depuis le mois de novembre, une loi interdit en effet la diffusion de contenus portant atteinte à «l’honneur national», «troublant l’ordre économique et social» ou destinés à «renverser le système socialiste».
Dimanche dernier, le journal officiel du régime communiste a encouragé la tolérance envers les homosexuels. Il a toutefois estimé que les contenus «vulgaires» devaient être supprimés quelque soit l’orientation sexuelle de l’auteur de la publication.
En janvier, les autorités chinoises avaient sanctionné Weibo pour avoir diffusé des contenus ayant «une mauvaise influence pour l’opinion publique» et étant «obscènes, de mauvais goût ou incitant à la discrimination ethnique». Le réseau social avait été privé de plusieurs fonctionnalités, dont certaines payantes, durant une semaine. Depuis, le réseau social cherche à regagner la confiance des autorités.