Facebook a connu la première baisse du nombre moyen de ses usagers quotidiens au Canada et aux Etats-Unis, à la fin 2017.
Au quatrième trimestre de l'année dernière, les utilisateurs étaient, en moyenne, 184 millions par jour en Amérique du nord, soit moins que les 185 millions du trimestre précédent, à surfer sur le réseau social. Il s'agit de la première baisse trimestrielle significative de cet indicateur la compagnie.
Si elle se confirme à la fois dans le temps et dans les autres pays, cette tendance pourrait être le signe de la saturation de ce marché ou des changements d'usages structurels des consommateurs.
Par ailleurs, la concurrence des autres réseaux sociaux tels que Snapchat ou Instagram peut aussi expliquer la baisse d'attrait du réseau social blanc et bleu, moins récent.
Mais cette baisse pourrait aussi être passagère et découler des affaires qui ont rythmé l'actualité des derniers mois et auxquelles la firme de Mark Zuckerberg s'est parfois retrouvée liée. A commencer par la responsabilité du réseau social dans l'intervention russe présumée pendant la campagne présidentielle américaine.
Un chiffre d'affaires en hausse
Alors que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, niait les accusations qui pesaient sur sa plate-forme quant à la diffusion de fake news et de contenus de propagande, au lendemain du scrutin présidentiel de 2016, il a, par la suite, changé sa position.
Début septembre, Facebook révélait qu'environ 500 faux comptes liés à la Russie avait dépensé plus de 100.000 dollars pour la diffusion de contenus sponsorisés à caractère politique pendant la période électorale. Mais le réseau social n'est pas le seul pointé du doigt. Twitter a également été utilisée comme un outil majeur d'influence politique extérieur.
Toutefois, le tableau n'est pas si sombre pour Facebook dont les revenus ont augmenté entre le 3e et le 4e trimestre de 2017 malgré la baisse du nombre de ses utilisateurs quotidiens.
L'entreprise a engrangé 6,39 milliards de chiffre d'affaires entre octobre et décembre 2017 contre 5,03 milliards de dollars sur le trimestre précédent. Comme le remarque CNBC, le gonflement de ces recettes peut s'expliquer par le regain d'activité que connaît le marché publicitaire en période de fin d'année.