Au fil du temps, c’était presque devenu un secret de polichinelle. Après des années d’intenses rumeurs, Apple a confirmé ralentir sciemment le processeur des ex-générations de ses iPhones. En France, une plainte a été déposée et une enquête ouverte.
Les anciens modèles des versions 6 et 7 du smartphone sont concernées. La firme à la pomme a justifié son choix en invoquant sa volonté de préserver les batteries lithium-ion de ces appareils en réduisant donc leur consommation d’énergie.
«L'année dernière, nous avons sorti une mise à jour pour iPhone 6, iPhone 6s et iPhone SE destinée à lisser les pics instantanés de consommation uniquement lorsque cela est nécessaire afin d'empêcher que l'appareil s'éteigne de manière inopinée dans ces situations», a indiqué Apple, puis d’ajouter : «Nous avons maintenant étendu cette mise à jour à l'iPhone 7 avec iOS 11.2, et nous prévoyons de la déployer sur d'autres produits dans le futur.»
Une batterie vétuste affecterait les composants électroniques et peinerait à fournir l’alimentation requise pour pouvoir effectuer les tâches exigées par l’utilisateur. Si a priori l’initiative entreprise par Apple semble louable, les esprits critiques lui reprochent néanmoins de pousser les consommateurs à l’achat en les incitant à se doter de nouveaux appareils dernière génération, plus rapides.
L'association française Halte à l'obsolescence programmée a porté plainte mercredi 27 décembrecontre Apple. En France, le délit d'obsolesence programmée est encadrée par la loi du 17 août 2015. La justice a annoncé le 8 janvier avoir ouvert une enquête.