Très recherchées cette année sur le marché de l'art, les œuvres NFT font l'objet d'une première exposition à Tokyo au Japon. Environ 150 œuvres numériques créées par des artistes internationaux animent ainsi cet événement baptisé CrypTokyo.
Et l'exposition compte bien profiter de la mise en lumière de la capitale japonaise cet été en raison des JO pour se faire remarquer. «Le marché japonais est toujours plus prudent avant d'adopter de nouvelles choses. D'où le but avec cette exposition physique de montrer aux gens comment vivre avec une telle oeuvre d'art, car beaucoup se demandent comment ils peuvent interagir avec l'art NFT», explique à l'AFP Sascha Bailey, directeur général de Blockchain Art Exchange (BAE), plate-forme de vente en ligne spécialisée des NFT.
#CrypTOKYO was a mad success - congratulations to all the @Blockchainartex artists, and sponsors - @metapurse @growyourbase_ and @ultrasupernew #nfts + #cryptoart has officially landed in Japan and we couldn't be happier! pic.twitter.com/7HyGlMaSXT
— Lasergun Factory (@lasergunfactory) June 26, 2021
Les lieux mettent ainsi en avant des versions physiques, mais aussi et surtout leur version digitale qui s'affichent sur des écrans en lieu et place de tableaux statiques. Les œuvres mises en vente réunissent une dizaine d'artistes venus du monde entier, témoignant de la volonté de dépasser les frontières en la matière. Les prix de ventes affichés varient d'une centaine d'euros à plus de 50.000 euros pour les crypto-artistes les plus cotés.
Le chanteur de The prodigy nouveau crypto-artiste
C'est le cas de la star de l'exposition : Maxim, le chanteur de The Prodigy. Aujourd'hui âgé de 54 ans, il s'est récemment converti à ce marché de l'art numérique. Mais pour acquérir ces œuvres, encore faut-il posséder un portefeuille de cryptomonnaies. Ici seul l'Ethereum et le Dai sont acceptés par la plate-forme Blockchain Art Exchange. En effet, chaque œuvre NFT est liée à un smart contract (un contrat intelligent) encrypté dans la blockchain et garantissant à son propriétaire son caractère unique et la traçabilité de sa propriété.
Avec les NFT, «le vrai plus, c'est que l'artiste touche des royalties» à chaque revente de son oeuvre et «ça, c'est vraiment nouveau» dans le marché de l'art, s'enthousiasme Sascha Bailey. C'est ainsi que la jeune artiste Disaster Girl a inscrit le fait de toucher 10 % à chaque fois qu'une de ses œuvres fait l'objet d'une transaction.