Après les révélations de Médiapart et Envoyé Spécial, le club parisien a reconnu l'existence d'un fichier ethnique. Dans un communiqué, le club accuse sans le nommer Marc Westerloppe. Cet ancien responsable de la cellule de recrutement du centre de formation hors Ile-de-France se défend de tout propos discriminants et assure que le fichage a été mis en place pour éviter d’éventuels problèmes administratifs.
«Une solution pour éviter d'éventuels problèmes administratifs», voilà comment l'entourage de l'ancien directeur de la cellule de recrutement au PSG s'explique dans une interview au Parisien sur le fichage ethnique.
«Avec les joueurs d’origine africaine, arrivés en France après leur naissance, les papiers d’identité constituent toujours un point sensible », expliquent des proches de Marc Westerloppe au Parisien ce jeudi.
S'il plaide pour une maladresse, l'intéressé refuse en revanche d'assumer les propos discriminants qui auraient été les siens lors d'une réunion en 2014. Des propos «déformés» selon lui.
Dans le monde du foot, la thèse de l'initiative individuelle est privilégiée. Mais alors pourquoi les fichages auraient-ils continué après le départ de Marc Westerloppe en janvier 2018 ? Pourquoi selon le Parisien, un autre centre de formation utiliserait lui aussi des qualificatifs ethniques pour désigner ses joueurs ?
Autant de questions auxquelles l'enquête interne, actuellement en cours, devra répondre.