«Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâche», a estimé Emmanuel Macron lors d'une prise de parole faite face à la communauté française à Prague ce mardi.
Lors de son déplacement en République tchèque ce mardi 5 mars, Emmanuel Macron s'est exprimé face à la communauté française de Prague, les invitant à «ne pas être lâches», face à la menace russe.
«On ne veut jamais voir les drames qui viennent, on ne veut jamais voir ce qui se joue», a-t-il déclaré. Sans aucune hésitation, le président de la République estime que «la guerre est revenue».
«Je crois que nos deux pays ont conscience de ce qui est à l’oeuvre en Europe, du fait que la guerre est revenue sur notre sol, que des puissances devenues inarrêtables sont en train d’étendre la menace chaque jour de nous attaquer nous-même davantage», a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a ainsi incité son auditoire à être «à la hauteur de l’histoire» face au président russe Vladimir Poutine, et son récent brandissement de la menace nucléaire.
Une «menace réelle» contre les Occidentaux
Le 1er mars dernier, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guérini avait appelé sur CNEWS à ne pas se «coucher» devant la Russie.
Stanislas Guerini : «Il n'y a qu'un langage que Vladimir Poutine comprenne, c'est celui de la force», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/v5OFFTo9LD
— CNEWS (@CNEWS) March 1, 2024
Ce dernier avait alors affiché son soutien à Emmanuel Macron, qui avait affirmé lundi 26 février que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne devait pas être exclu.
Vladimir Poutine lui avait répondu dans son discours du vendredi 29 février à Moscou. Il y avait averti les Occidentaux contre une «menace réelle» de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine. Sous les applaudissements très réguliers du public, il était revenu avec un ton calme sur les propos d'Emmanuel Macron.
Face à cette la réponse cinglante de Vladimir Poutine et au mécontentement d'une partie de la classe politique, le président de la République avait assuré que ses mots étaient «pesés» et «mesurés».