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Hubert Védrine : «On ne peut pas ne pas réfléchir à l'hypothèse d'un effondrement de l'Ukraine»

L'ancien ministre des Affaires étrangères et auteur de «Grands diplomates», Hubert Védrine, était l'invité du Grand Rendez-Vous ce dimanche 3 mars. Au sujet de la guerre en Ukraine, il a notamment déclaré qu'«on ne peut pas ne pas réfléchir à l'hypothèse d'un effondrement» du pays.

Ce dimanche matin, CNEWS recevait l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, qui a analysé la situation latente de la guerre en Ukraine. Ce dernier estime notamment qu'il est important de ne pas exclure «l'hypothèse d'un effondrement de l'Ukraine». 

«Il y a un protectorat militaire américain sur l'Europe», depuis la demande européenne d'une alliance avec les États-Unis en 1949, rappelle Hubert Védrine, avant d'expliquer l'implication américano-européenne dans la guerre en Ukraine. «Je ne renvoie pas sur les américains seuls et je me méfie des Européens seuls», poursuit-il pour étayer son propos.

Ainsi, pour l'ancien ministre des Affaires étrangères, les propos du président de la République concernant l'envoi de troupes armées occidentales en Ukraine ne représentent pas une incapacité à soutenir le pays dirigé par Volodymyr Zelensky. «C'est une façon de dire que l'on ne peut pas ne pas réfléchir à l'hypothèse d'un effondrement de l'Ukraine», soutient-il sur CNEWS.

«Ce n'est pas que les Américains, ce n'est pas que les Européens. Donc je parle de l'alliance, car c'est une alliance. Quand il y aura une Europe de la Défense, je ne sais quand, on parlera autrement», ajoute-t-il. 

«Utopie»  d'«Europe de la Défense»

Hubert Védrine souligne en outre la nécessité de comprendre un des enjeux majeurs de la guerre qui oppose l'Ukraine à la Russie. «Moi je ne parle pas d'Europe de la Défense, je dis que, comme elle n'existe pas encore en dehors des colloques, il faut réintégrer le fait que c'est l'alliance États-Unis - Europe».

Par ailleurs, s'il se veut conscient de l'«utopie» que représente l'«Europe de la Défense», Hubert Védrine ne rejette pas l'idée qu'elle puisse exister et fonctionner par elle-même.

Enfin, le responsable appuie le fait que «l'urgence est qu'il n'y ait pas de risque d'effondrement de l'armée ukrainienne, qui nous placerait dans des décisions beaucoup plus graves», selon lui.

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