Les forces russes maintenaient samedi leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv dans le nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain.
De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, la deuxième ville du pays, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe. Vendredi, ces bombardements ont fait au moins un mort et plusieurs blessés, selon l'administration militaire régionale.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans cette région, où les forces russes ont recentré leur offensive, était «difficile». «Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques», a-t-il affirmé.
Car l'aide militaire apportée à Kiev s'est fortement renforcée depuis le début du conflit et les effets commencent à se voir sur le terrain où les forces russes sont parfois en difficulté. C'est notamment le cas à Rouska Lozova, un village repris par les Ukrainiens au nord de Kharkiv, d'où les forces russes pilonnaient la ville, selon eux. Plus de 600 habitants ont été évacués du village, occupé depuis deux mois, selon le ministère ukrainien de la Défense.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a néanmoins assuré que «l'opération militaire spéciale» lancée le 24 février «se poursuivait conformément au plan», dans un entretien avec l'agence officielle chinoise Chine nouvelle publié samedi. Tous ses objectifs «seront atteints en dépit de l'obstruction de nos adversaires», a-t-il ajouté.