La ville de Kiev a été victime de nouveaux bombardements russes ce jeudi soir, alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, y était en visite. Une première depuis la mi-avril qui a fait une dizaine de blessés.
«Dans la soirée, l'ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky», «sur les étages inférieurs d'un immeuble résidentiel», a confirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko. «Les services de secours et les urgentistes travaillent sur place», a-t-il ajouté sur Telegram
Antonio Guterres s'est quant à lui dit «choqué» mais «en sécurité», tout en déplorant que «cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions», et ce, «bien que ce soit une zone de guerre».
Pour le président ukrainien, cette nouvelle provocation «en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce que l'organisation représente». De même, de nombreux politiques ukrainiens appellent aujourd'hui à interdire le droit de veto de la Russie au conseil de sécurité de l'ONU.
Une violation de la Charte des Nations unies
Arrivé ce jeudi 28 avril en Ukraine, où il se rendait pour la première fois depuis le début du conflit, Antonio Guterres s’est entretenu avec Volodymyr Zelensky, regrettant que le Conseil de sécurité n’ait pas réussi à empêcher et arrêter la guerre déclenchée le 24 février par Moscou. Néanmoins, l'organisation internationale a reconnu que «l’invasion de l’Ukraine par la Russie est une violation de son intégrité territoriale et de la Charte des Nations unies».
De même, le secrétaire général de l'ONU a promis de faire «tout son possible» pour évacuer les civils de «l'apocalypse» de Marioupol, expliquant qu'il s'agit «d'une crise dans la crise» et que «des milliers de civils ont besoin d'une aide vitale».
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté à nouveau mis en garde contre toute intervention extérieure dans le conflit en Ukraine, promettant une riposte «rapide et foudroyante».