La ville de Marioupol est assiégée et continue d'être bombardée sans répit par l'armée russe. Dans cette ville de l'est du pays, la situation humanitaire est dramatique.
«La population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique», a lancé dans la nuit de dimanche à lundi 28 mars le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
A ce jour, 100.000 personnes sont toujours bloquées dans Marioupol, alors que les tentatives visant à mettre en place des couloirs humanitaires ont échoué.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, «les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs».
«Qu'est-ce qu'il nous reste ?»
Confrontés aux bombardements, les Ukrainiens voient leur ville partir en poussière. De retour chez elle après un bombardement, Valentina ne peut que constater la destruction de son logement.
«Je suis née ici, mon mari aussi est né ici. On s'est marié, on a eu des enfants ici. Et maintenant qu'est-ce qu'il nous reste ? Je ne veux pas partir mais comment on peut vivre là maintenant ?», souligne-t-elle avec émotion.
Des appartements comme le sien, Marioupol en compte des centaines. La ville n'est désormais plus qu'un cimetière d'habitations rasées par les bombes.
Les habitants doivent également faire face aux pénuries. «Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées (...) il est impossible de faire entrer des vivres et des médicaments», ont dénoncé les autorités ukrainiennes.