Christian Estrosi était l’invité de La Matinale CNEWS ce mercredi 9 mars. Considérant l'«union sacrée» des pays occidentaux affiliés à l'OTAN après l'invasion russe en Ukraine, le maire de Nice a plaidé pour une levée des sanctions financières prises par l'Union Européenne contre la Pologne.
«Les sanctions de l'Union européenne à l’égard de la Pologne n’ont plus de sens», a déclaré Christian Estrosi ce matin, qui estime que les Polonais ont été les seuls avoir «les bras ouverts» pour le peuple ukrainien.
Alors que plus de 2 millions d’Ukrainiens ont déjà quitté leur pays pour fuir les bombardements, plus de la moitié a, pour l'heure, été accueilli par la Pologne.
Que reproche l'UE à la Pologne ?
La Pologne est en conflit ouvert avec Bruxelles depuis plusieurs années en raison des réformes judiciaires controversées mises en œuvre par le parti populiste de droite, Droit et Justice. Les tensions se sont accrues depuis début octobre 2021, quand le Tribunal constitutionnel polonais, institution proche du parti au pouvoir, a jugé dans un arrêt certains articles des traités de l'UE «incompatibles» avec la Constitution du pays.
Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait déclaré être «profondément préoccupé par la décision d'hier du Tribunal constitutionnel polonais».
Deeply concerned by the ruling of the Polish Constitutional Tribunal.
is a community of values & laws. We will uphold the founding principles of the EU's legal order.
Our utmost priority is to ensure that the rights of Polish citizens are protected.https://t.co/QcL2K0vltj— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) October 8, 2021
Durant la même période, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a condamné Varsovie à une astreinte d’un million d’euros par jour, pour le manque d’indépendance des juges polonais. Une décision sanctionnant le non-respect par la Pologne d’un arrêt de la CJUE, qui avait ordonné le 14 juillet la cessation immédiate des activités de la chambre disciplinaire de la Cour suprême polonaise.
Plus récemment, la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction à l’encontre de la Pologne. Bruxelles a fustigé des arrêtés émis par le Tribunal constitutionnel polonais qui contestait la primauté du droit européen sur le droit national.
Depuis le 24 février, un peu plus de 5.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France, comme l'a indiqué le Premier ministre Jean Castex, lors d'un passage dans un centre d'accueil de migrants du 18ème arrondissement de Paris, mardi 8 mars. Pour le ministère de l'Interieur, on estime que les capacités d'accueil dans sur le territoire français seraient de l'odre de 20.000 personnes.