Le port stratégique de Marioupol est assiégé par les troupes russes. Après deux tentatives infructueuses, les civils ukrainiens attendent toujours d'être évacués. Ce lundi, l'armée russe a annoncé l'ouverture de couloirs humanitaires et l'instauration d'un cessez-le-feu.
Au 12e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Marioupol est sous «blocus humanitaire» et connaît une situation «très difficile», a affirmé samedi soir son maire Vadim Boïtchenko, sur Youtube.
Selon lui, les bombardements des derniers jours ont fait des «milliers de blessés» dans cette ville de 450.000 habitants sur les rives de la mer d'Azov.
Une situation catastrophique
Face aux bombardements incessants, le manque de moyens humanitaires est criant. A l'hôpital, tout le monde est débordé, et les médecins épuisés travaillent dans des conditions plus que précaires. Sans électricité, ni chauffage ou approvisionnement, et surtout sans médicament.
Dans la ville, les habitants n'ont ni eau, ni nourriture, ni chauffage ni électricité, selon Laurent Ligoz, coordinateur d'urgence de l'ONG Médecins sans frontières (MSF). La situation y est «catastrophique».
La chute de Marioupol serait un tournant dans l'invasion russe, lancée depuis le 24 février. Elle permettrait la jonction entre les troupes en provenance de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports de Berdiansk et de Kherson, et celles du Donbass. Ces forces consolidées pourraient ensuite remonter vers le centre et le nord de l'Ukraine.