À la suite des fortes pressions exercées par Bruxelles, l’entreprise britannique s’est résolue à publier l’accord signé avec l’Union Européenne pour la livraison de ses vaccins. Selon l’exécutif communautaire, celui-ci représente la preuve qu’AstraZeneca, dont le produit a été approuvé par le régulateur européen vendredi 29 janvier, est bel et bien en train de violer ses obligations envers l’Union.
Bruxelles soupçonne AstraZeneca d'avoir fourni en priorité les britanniques et le Royaume Uni d'importer des doses depuis les usines situées en Belgique et aux Pays-Bas.
Le laboratoire anglo-suédois a évoqué un problème industriel dans son usine en Belgique. Résultat, il ne fournira qu'un 1/4 des doses au 1er trimestre à l'Europe. Mais la commission européenne a envoyé des experts inspecter les chaines de production et dégainé le contrat signé en août dernier avec Astrazeneca.
Car les deux usines au Royaume-Uni, où il n’y a pas de problèmes de livraison, doivent théoriquement aussi fournir l'Europe.
La présidente de la commission européenne a donc décidé de serrer la vis dans cette course au vaccin. Toutes les exportations du vaccin Astrazeneca en dehors de l'Europe seront contrôlées et pourront être bloquées. Quelque 90 pays en sont exemptés mais pas le Royaume-Uni.