Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s'est rendu mardi 23 juillet à la frontière américano-mexicaine, à Tijuana. Lors de ce déplacement, il a dénoncé le mur construit par le président américain Donald Trump, «symbole de violence de l’Empire».
Invité par le président mexicain Lopez Obrador, Jean-Luc Mélenchon a parcouru à pied un poste frontalier où des migrants demandeurs d'asile sont renvoyés par les autorités américaines, avant de se rendre près de la barrière métallique qui sépare Tijuana au Mexique, de San Diego en Californie. «Il faut cesser les politiques qui écrasent les économies locales, les plus modestes, ceux qui ne sont pas intégrés au commerce mondial», a-t-il déclaré à l'AFP.
«Ces gens ne migrent pas pour le plaisir, pour faire du tourisme (...) Je me sens totalement en phase avec Lopez Obrador (le président mexicain), lorsqu'il dit qu'il faut d'abord que ces gens soient capables de rester dans leur pays», a-t-il ajouté.
«On ne peut traiter un phénomène de cette nature (la migration) avec des méthodes aussi barbares et stupides que construire un mur, en pensant que les gens ne vont pas passer, parce qu'ils passeront, ils vont mourir, ils vont souffrir, mais ils passeront».
La visite de Jean-Luc Mélenchon au Mexique, initialement prévue en décembre dernier pour la prise de fonction du nouveau président, avait été reportée pour cause de crise des gilets jaunes en France. «Je viens chercher l'inspiration et un peu d'optimisme», a-t-il ajouté, deux mois après le mauvais score enregistré par son parti aux élections européennes (6,3%).