La Chine a mis en garde la France, ce mercredi 15 mai, après l’octroi de l’asile politique à la femme de l'ancien patron d'Interpol.
Grace Meng, assise dos à la caméra, souhaite garder l’anonymat par peur de représailles des autorités chinoises. L’épouse de l’ancien patron d’Interpol a obtenu l’asile politique en France, début mai. Un statut aussitôt dénoncé par Pékin et acquis près de neuf mois après l’arrestation de son mari.
Nous sommes en septembre 2018, Meng Hongwei, son époux, quitte la ville de Lyon où Interpol a son siège, pour un voyage Chine. L’homme de 65 ans, qui est aussi vice-ministre de la police de son pays ne donne alors plus aucune nouvelle. Dix jours plus tard, Pékin annonce sa mise en détention pour soupçons de corruption.
De France, sa femme dénonce une arrestation politique. Trois mois plus tard, elle affirme même avoir fait l’objet d’une tentative d’enlèvement. Elle et ses deux enfants sont alors placés sous la protection de la police française.
Les autorités chinoises affirment, quant à elles, que Meng Hongwei a été arrêté dans le cadre d’une opération «mains propres» visant a condamner toute personne soupçonnée d’avoir accepté des pots-de-vin. Certains soupçonnent cette opération de servir à faire tomber des opposants au régime de Pékin.