Les Macédoniens votent ce dimanche par référendum. Ils doivent dire s'ils acceptent que leur pays devienne la «République de Macédoine du nord», afin de résoudre leur conflit avec la Grèce et de s'ouvrir les portes de l'Otan et de l'Union Européenne.
En apparence le référendum pose une question simple. Les macédoniens veulent-ils oui ou non accepter l'accord avec la Grèce pour pouvoir adhérer à l'Union Européenne et à l'OTAN. Mais sur le fond le choix est cornélien car il sous-entend un changement de nom du pays qui deviendrait «la République de Macédoine du nord».
La Grèce revendique l'usage exclusif du nom de Macédoine pour sa province située au nord-est du pays. Mais elle a promis de lever son véto à l'adhésion à l'UE en cas de oui au référendum.
Pour ce petit pays d'un peu plus de 2 millions d'habitants, rongé par le chômage, l'Europe est une opportunité qu'il ne faut pas rater selon le parti au pouvoir. «C'est le choix pour notre futur, pour le futur de nos enfants, C'est le choix pour le futur notre bien-aimée Macédoine», affirme Zoran Zaev, le Premier ministre macédonien.
![Les Balkans et l'Union européenne [Simon MALFATTO / AFP]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/18b015cd58b5012bb97da83522e969ca514d4e47.jpg?itok=m-YJRcOl "Un sommet européen avec les pays des Balkans occidentaux est prévu le 17 mai prochain à Sofia. [Simon MALFATTO / AFP]")
De son côté, le président macédonien, issu de la droite nationaliste ne partage pas cette vision. A la tribune des Nations Unis ce jeudi, il a demandé à ses concitoyens de s'abstenir de participer à ce qu'il qualifie de suicide historique.
En cas de oui, le résultat de ce référendum consultatif devra encore être validé par le parlement à la majorité des deux tiers.
