En Irlande se tient ce vendredi un référendum historique : les citoyens sont amenés à se prononcer sur l'abrogation du 8e amendement, qui condamne fermement l'avortement, quel qu'il soit. Pour se faire avorter, les femmes doivent sortir du pays.
Alors que le résultat sera connu samedi 26 mai, une femme raconte son avortement qu'elle a dû faire en Angleterre alors qu'elle était enceinte d'un fœtus atteint d'une malformation. Son bébé, s'il était né, n'aurait sans doute vécu que quelques secondes, selon les médecins.
Comme beaucoup de femmes, elle a donc pris l'avion enceinte de douze semaines afin de se faire avorter légalement à Liverpool. Mais en Irlande, elle s'est sentie «comme une criminelle».
Si le oui venait à passer, «la situation serait médicalement plus saine», estime-t-elle, ajoutant que «les femmes comme moi pourraient obtenir toute l'aide médicale dont elles ont besoin quand leur bébé est de toute façon sur le point de mourir».