Un documentaire de Vice News sur les évènements survenus à Charlottesville le week-end du 12 août rencontre un vif succès en ligne. Une plongée effrayante au coeur de l'idéologie d'extrême droite américaine.
La journaliste Elle Reeve couvre les évènements, depuis la marche au flambeau des militants de «l'alt-right» (mouvement qui regroupe les suprémacistes blancs, les néo-nazis et d'autres mouvances de l'extrême droite, dont nous vous avions parlé ici), à l'acte de terrorisme commis par un militant néonazi, James Field, qui a foncé dans la foule des contremanifestants en voiture, tuant une jeune femme de 32 ans.
Surtout, elle parvient à suivre des militants d'extrême droite, dont l'ancien dirigeant du Ku Klux Klan David Duke, et Christopher Cantwell, porte-parole de la manifestation et nationaliste blanc. Ce dernier se montre particulièrement virulent, affirmant que les Etats-Unis ont besoin d'un président «plus raciste» que Donald Trump et ne présentant aucune forme de regret concernant la mort de la jeune femme. Il va jusqu'à blâmer les manifestants, estimant que le fait qu'on ne compte pas de victime du côté des militants d'extrême droite est un «bon point pour nous». «Ça va être difficile de faire mieux. Je pense que beaucoup plus de gens vont mourir», ajoute-t-il.
Une séquence glaçante parmi d'autres, dans un documentaire qui permet de prendre conscience de l'étendue de la haine libérée en partie par la stratégie de Donald Trump consistant à s'appuyer sur les électeurs proches de l'idéologie d'extrême droite.
Et dans les jours qui ont suvi la diffusion du documentaire, son principal protagoniste, Chistopher Cantwell, réalisant qu'il pourrait être arrêté, a posté une vidéo dans laquelle il pleure à chaudes larmes.